Le Maroc continue de se démarquer positivement sur la scène internationale, selon une étude détaillée basée sur le modèle RepCore® Nations, qui évalue la réputation de 60 pays aux PIB les plus élevés. L'analyse met en avant la perception globale du Royaume, tant à l'échelle internationale qu'interne, et révèle des éléments positifs qui renforcent sa position parmi les nations en développement les plus respectées. Bien que quelques défis demeurent, le Maroc affiche une progression constante, appuyée par des initiatives stratégiques et un leadership fort. Une constante amélioration, malgré des fluctuations En 2024, le Maroc a enregistré une hausse de son indice de réputation, progressant de 0,8 point pour atteindre 48,7 points. Bien que ce score reste légèrement en dessous de la moyenne mondiale de 49,3 points, il marque une remontée significative, le classant 30e parmi les 60 pays évalués. Cette progression témoigne de l'engagement du Royaume à améliorer son image à l'échelle internationale, ce qui en fait le pays africain et arabe le mieux noté de cette étude. Lire aussi | Kotler révèle les secrets du succès des entreprises marocaines Cependant, la familiarité du grand public international envers le Maroc a diminué de 3,2% en 2024, s'établissant à 67,5%. Cette baisse peut être expliquée par une couverture médiatique internationale plus discrète, contrastant avec la forte visibilité gagnée lors de la Coupe du Monde 2022, lorsque les performances de l'équipe nationale de football avaient amplifié l'intérêt mondial pour le pays. Une réputation stimulée par des atouts clés L'étude souligne que la réputation du Maroc repose sur des atouts importants, notamment en matière de « Qualité de vie », de « Sécurité » et d' »Ethique et transparence ». Ces dimensions sont celles où le pays se rapproche le plus des standards internationaux, renforçant son attrait en tant que destination touristique et lieu d'investissement. L'amélioration de l'évaluation de la « Qualité des produits et services » (+0,9 point) et de la « Protection de l'environnement » (+0,9 point) souligne également l'impact positif des politiques marocaines en faveur du développement durable et des énergies renouvelables. Ces efforts sont salués par l'opinion publique des pays du G7 et de la Russie, renforçant ainsi l'image du Maroc en tant que partenaire fiable sur la scène internationale. Le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en particulier sa gestion des crises, a contribué à cette perception positive, notamment à travers des initiatives telles que l'Initiative Royale pour l'Afrique Atlantique. Des forces partagées avec les pays de référence Au niveau national, la réputation du Maroc connaît également une hausse marquée, atteignant un score record de 64,8 points. Cette reconnaissance interne témoigne d'un sentiment de fierté croissant parmi les citoyens marocains, qui reconnaissent les avancées économiques et sociales de leur pays. Lire aussi | Macron au Maroc: Luxe, énergie, transport... ces poids lourds du CAC 40 qui feront partie du voyage Lorsque le Maroc est comparé à ses pays de référence, tels que le Chili, le Mexique, l'Afrique du Sud et la Turquie, il se démarque sur plusieurs aspects essentiels. Il excelle notamment dans les dimensions « Sécurité », « Ethique et transparence », et « Gouvernement et institutions efficaces ». Ces résultats démontrent que le Maroc ne se contente pas de suivre les tendances, mais parvient à s'imposer comme un modèle de stabilité et de bonne gouvernance dans une région marquée par de nombreux défis. L'éducation et le développement technologique, des défis Malgré ces avancées, l'étude identifie des domaines où le Maroc doit encore progresser. Le pays reste en dessous de la moyenne des 60 économies les plus importantes en ce qui concerne des attributs tels que le « niveau de développement », la « qualité du système éducatif » (-5,7 points), et l'aspect « technologiquement avancé » (-6,5 points). Ces points faibles, s'ils sont abordés de manière stratégique, pourraient représenter des opportunités de croissance pour renforcer encore plus la réputation du Royaume. En effet, le gouvernement marocain semble conscient de ces enjeux, et les politiques en faveur de l'amélioration de l'éducation et de l'innovation technologique pourraient à terme combler ces lacunes. Des initiatives visant à renforcer la qualité institutionnelle et l'éthique, dimensions qui ont déjà montré des progrès significatifs entre 2019 et 2022, pourraient également servir de levier pour corriger ces faiblesses. Un profil touristique solide et des opportunités à consolider Le Maroc se distingue particulièrement en matière de tourisme, un secteur clé pour l'économie nationale. Les perceptions relatives à l' »environnement naturel », aux « loisirs et distractions » et à la « population aimable et sympathique » placent le pays en tête des classements dans ces domaines. Ces atouts, renforcés par des paysages diversifiés et une richesse culturelle unique, font du Maroc une destination attractive pour les visiteurs internationaux. Lire aussi | Oscar Pierre : «Le Maroc nous a accueillis les bras ouverts et ces six ans ont été remarquables » En 2024, l'intention de visiter le pays reste l'attitude de soutien où le Maroc obtient ses meilleures notes, soulignant son potentiel d'attraction touristique. L'étude révèle également que le Maroc parvient à rivaliser, voire à surpasser ses concurrents régionaux, comme la Turquie et le Chili, en termes d'intention de visiter ou de recommander la visite du pays. Des efforts s'imposent pour consolider l'acquis L'étude montre que la réputation du Maroc est en nette amélioration, soutenue par une stratégie proactive en matière de gouvernance, de développement durable et d'ouverture économique. Le Royaume doit cependant poursuivre ses efforts pour combler les écarts dans les domaines de l'éducation et du développement technologique, tout en capitalisant sur ses forces actuelles. L'évolution positive de la perception du Maroc au niveau international est un signal fort qui confirme l'impact des politiques mises en place. En continuant à diversifier ses piliers de croissance et à renforcer ses institutions, le Maroc pourrait non seulement consolider sa place de leader africain et arabe, mais aussi se hisser parmi les nations les plus respectées au niveau mondial.