Décidément, les opérateurs du secteur immobilier sont sur la bonne voie pour tourner la page de la morosité du marché, qui s'est confortablement installée au cours des dernières années. Les derniers chiffres confirment le retour de la confiance chez les investisseurs et les ménages. Aussi bien les ventes de ciment que les transactions immobilières affichent des progressions notables au terme des huit premiers mois de 2024. Il est difficile de savoir si cette embellie ne serait pas plombée par l'entrée en vigueur, en juillet dernier, de la nouvelle réglementation obligeant les notaires à récupérer le quitus fiscal avant de pouvoir rédiger des actes de vente. Pour le moment, la quasi-totalité des clignotants sont au vert. A fin août, les ventes de ciment se sont renforcées de 7,2% à fin août, après une baisse de 0,8% au cours de la même période de l'année précédente, d'après la nouvelle note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Lire aussi | IMMOSCOPIES. Le marché immobilier retrouve des couleurs au 2ème trimestre 2024 Quant aux transactions immobilières, elles ont augmenté de 12,1% au deuxième trimestre 2024, d'après Bank Al-Maghrib. Cette performance est attribuée à deux facteurs : les hausse de 11,1% des transactions des actifs résidentiels et de 25,6% des transactions des terrain. Seul le segment des biens à usage professionnel a battu de l'aile avec une baisse de 2,3%, mais leurs prix ont augmenté de 0,4%. De manière générale, l'indice des prix s'est légèrement replié de 0,4%, en raison du recul de 0,6% de la valeur des biens résidentiels et des terrains. Cependant, l'évolution des prix demeurent contrastée d'une région à l'autre. Par exemple, ceux-ci sont restés relativement stables à Rabat et Marrakech. En revanche, à Casablanca, les prix des offres de villas et de terrains nus ont augmenté de 5 %, tandis que les prix des appartements ont baissé de 6 %, avait expliqué à Challenge Malik Belkeziz, PDG d'Agenz. Lire aussi | Marché immobilier: les transactions augmentent de 12,1%, léger recul des prix au T2 Par ailleurs, la DEPF relève une stagnation du niveau des crédits à l'immobilier. A fin juillet 2024, on a enregistré un taux de croissance identique à celui de l'année précédente (+1,7%). Néanmoins, ce taux reste supérieur à celui du mois de juin (+1,2%). L'accélération constatée entre ces deux mois s'explique par un engouement modéré des particuliers, mais surtout par la robustesse de la demande chez les investisseurs. L'encours des crédits à l'habitat est passé de de +1,3% à +1,5%, tandis que pour la promotion immobilière, la variation est plus nette de +2,9% à +4,3%.