Dans son discours prononcé à l'occasion de la Fête du Trône, le Souverain a mis en particulier l'accent sur le caractère urgent de la situation actuelle des ressources hydriques, qui impose des solutions immédiates et durables. Les réalisations accumulées au cours des dernières décennies sur le plan politico-institutionnel, socio-économique, et au niveau de la question de l'intégrité territoriale permettent d'avoir plus de confiance et d'assurance dans l'avenir. Il est surtout question de créer un environnement favorable à la cohésion sociale et d'assurer aux citoyens l'accès équitable aux services de base. Aujourd'hui, le Maroc doit faire face à de nouveaux défis dont le plus important est celui de l'eau. Plusieurs années de sécheresse, dans un contexte mondial de réchauffement climatique, ont provoqué une baisse des réserves hydriques nationales. Des mesures urgentes ont été prises et ont permis d'atténuer le manque d'eau. Il est surtout question de garantir la disponibilité en eau potable et pour l'irrigation, afin d'assurer la sécurité alimentaire. Ainsi, le Souverain met en avant l'urgence d'une « définition d'un objectif stratégique, quelles que soient les circonstances », en vue de « garantir l'eau potable à tous les citoyens et couvrir 80 % au moins des besoins d'irrigation sur tout le territoire national ». Pour cela, des solutions durables sont en cours de mise en œuvre. C'est notamment le cas de la construction de barrages dans les régions du nord qui connaissent des précipitations importantes. Il est aussi question, dans les directives du Souverain, d'accélérer la réalisation des grands projets de transfert d'eau entre les bassins hydrauliques. Cela doit permettre le gain d'un milliard de mètres cubes d'eau, avec une répartition territoriale plus équilibrée des ressources hydriques. Lire aussi | L'eau et la Palestine au cœur du 25è discours du Trône [Discours intégral] La construction des stations de dessalement de l'eau de mer est aussi une alternative incontournable qui doit garantir la mobilisation de plus de 1,7 milliard de mètres cubes d'eau supplémentaire. À l'horizon 2030, le dessalement de l'eau de mer devrait fournir plus de 50 % en eau potable et irriguer les zones agricoles, tout en s'appuyant sur les nouvelles énergies propres. Déjà, plusieurs stations, notamment au sud du Royaume, sont opérationnelles, et permettent d'offrir à la population et à l'ensemble des secteurs économiques une quantité suffisante en eau. La station de dessalement prévue à Casablanca, en cours de construction, devrait être la 2e station au monde. Les programmes de recherche et de formation dans les universités et les grandes écoles sont appelés à intégrer la question de l'eau comme priorité nationale. C'est aussi le cas au niveau du développement des nouvelles technologies. En fait, c'est tout un écosystème intégré qui devrait être mis en place. Une nouvelle gouvernance de l'eau s'impose. « À ce propos, Nous tenons à souligner, de nouveau, qu'aucune négligence, aucun retard, aucune mauvaise gestion ne sont tolérés dans une question aussi cruciale que l'eau. » Les résultats actuellement atteints globalement permettent d'être optimistes. Mais des retards sont à rattraper, surtout en matière de dessalement de l'eau de mer. La lutte contre le gaspillage et le mauvais usage de l'eau doit être systématique. La responsabilité est à la fois collective et individuelle. Lire aussi | Reda Taoujni et les journalistes Omar Radi, Souleimane Raïssouni et Taoufik Bouachrine graciés par le Souverain Faire face aux défis internes n'empêche pas d'être solidaire et actif au niveau international. C'est dans cette optique que le Souverain a rappelé la position ferme du Royaume sur la question de la Palestine. Dans l'urgence, le Maroc a acheminé des aides. Néanmoins, il doit surtout être question d'obtenir un cessez-le-feu définitif sur l'ensemble des territoires palestiniens pour une solution juste et une paix durable, en permettant au peuple palestinien de vivre dans un Etat indépendant et souverain.