Bank Al Maghrib a officiellement octroyé à Akkan les premiers agréments pour le financement collaboratif. Une véritable bouffée d'air frais pour les entrepreneurs en quête de nouvelles voies de financement. Dévoilée en grande pompe en 2021, la réforme du financement participatif arrive à son dénouement. La Banque centrale a officiellement octroyé à Akkan les premiers agréments pour le financement collaboratif. Ce feu vert réglementaire, qui intervient avant la publication au Bulletin officiel, marque un tournant décisif pour l'écosystème entrepreneurial. Lire aussi | Bank Al-Maghrib et la Banque mondiale déploient les «Douar Tour» pour l'inclusion financière dans le monde rural Il s'agit d'une véritable bouffée d'air frais pour les entrepreneurs en quête de nouvelles voies de financement, notamment au regard des contraintes inhérentes à ce segment de niche. Adoptée en 2021, la loi 15-18 sur le crowdfunding a établi un cadre légal strict pour les activités de financement collaboratif, autorisant trois formes distinctes : prêt, capital et don. Ces modalités couvrent divers besoins financiers des porteurs de projets, offrant aux contributeurs soit un remboursement avec intérêt, une prise de participation au sein de l'entreprise, ou encore une contribution sous forme de don. Ces mesures, indispensables à la fois pour la protection des investisseurs et la transparence des transactions, ont quelque peu ralenti l'essor de ce dispositif de financement. En effet, les plateformes de levées de fonds en ligne doivent non seulement ouvrir un compte auprès d'une banque domestique, mais aussi définir avec précision les droits financiers et les obligations des parties. Elles sont également tenues d'établir des modalités claires pour le remboursement des fonds aux contributeurs et de respecter des plafonds définis quant aux montants pouvant être levés par projet et investis par individu. Akkan, pionnier du crowdfunding C'est dans ce contexte réglementaire strict qu'Akkan aborde une étape cruciale de son développement. L'enseigne de financement participatif se veut, avant tout, une plateforme de mise en relation entre porteurs de projets, investisseurs, donateurs et experts, favorisant ainsi l'émergence d'un écosystème de financement alternatif en dehors des circuits bancaires traditionnels. Lire aussi | Bank Al-Maghrib et la Banque mondiale déploient les «Douar Tour» pour l'inclusion financière dans le monde rural À ce propos, Akkan met à disposition des jeunes esprits innovants des outils de gestion de programmes d'accompagnement entrepreneurial. But avoué : faciliter l'accès aux ressources nécessaires pour former un terreau fertile à l'entrepreneuriat. Le lancement opérationnel d'Akkan coïncide avec sa participation à Gitex Africa à Marrakech, du 29 au 31 mai, où elle sera présente. Cette visibilité est l'occasion pour l'enseigne de démontrer son potentiel et de rallier plus de monde à ce mode de financement innovant. Le crowdfunding pourrait bien marquer le paysage financier marocain en comblant la demande non satisfaite par l'offre bancaire traditionnelle, et constituer, ce faisant, une avancée significative vers une économie plus diversifiée.