Le faible coût de dessalement de l'eau de mer grâce à l'hydrogène vert utilisé dans la région de Dakhla permettra au Maroc de transformer des zones arides de ses territoires du Sud en zones vertes assurant ainsi une autosuffisance en matière de produits alimentaires, voire exporter aux autres régions du Royaume. L'impact du statut de pays agricole par excellence en vue pour le Maroc est significatif : réduction du déficit budgétaire, création d'emplois… Voici les conclusions d'une étude menée par des chercheurs marocains. Les projets de Dakhla en finiront avec les zones arides au Maroc. Ce n'est pas un rêve mais bel et bien une réalité. En effet, d'après une étude scientifique menée par des chercheurs marocains, portant sur l'« Evaluation de la production d'hydrogène vert au Maroc utilisant des sources renouvelables mixtes », parue dans l'International Journal of Hydrogen Energy, le Royaume du Maroc jouit d'un statut de sérieux concurrent sur le marché de la production d'hydrogène vert à un coût inférieur de 2,54 USD par kilogramme. Après simulation et amélioration de nombreux systèmes hybrides utilisant l'énergie solaire et éolienne dans plusieurs sites du Royaume, des chercheurs marocains ont conclu que la ville de Dakhla est le meilleur endroit pour la production d'hydrogène vert. Lire aussi | 9 contrats-objectifs signés pour un investissement de 300 millions de DH sur les quatre prochaines années Selon l'étude, l'une des méthodes les plus prometteuses pour faciliter la transition énergétique vers des émissions sans carbone est l'électrolyse de l'eau en conjonction avec des sources d'énergie renouvelables. L'électrolyse, la méthode utilisée pour séparer l'hydrogène de l'oxygène pour extraire l'hydrogène de l'eau, donne de l'« hydrogène vert » car elle utilise des sources d'énergie renouvelables. Une analyse technico-économique des installations de production d'hydrogène vert dans cinq villes marocaines a été menée dans le cadre de l'étude pour déterminer le coût net, la capacité de stockage et le coût du dessalement de l'eau de mer. Les résultats ont indiqué que la combinaison de panneaux photovoltaïques et d'éoliennes pourrait aider le Maroc, en particulier à Dakhla, à produire de l'hydrogène à faible coût. Les conclusions de l'étude ont indiqué l'intérêt d'utiliser des réservoirs d'hydrogène pour stocker l'énergie, ainsi que la possibilité d'omettre le coût du dessalement de l'eau de mer, car il ne représente que 0,12 à 0,35% des coûts nets dans la ville de Dakhla, où le coût potentiel est le plus bas par rapport aux études précédentes. Le Maroc est l'un des six seuls pays au monde, selon le Conseil mondial de l'énergie, à disposer d'une capacité importante de création d'hydrogène vert et de ses dérivés, ce qui le rend éligible pour répondre à 4 % de la demande mondiale d'ici 2030. Le roi Mohammed VI a donné des instructions au gouvernement pour créer une « offre Maroc » en novembre de l'année dernière, qui couvre toute la chaîne de valeur de l'industrie de l'hydrogène vert. L'objectif était de rejoindre le cercle des nations fortes de cette industrie émergente et de répondre aux nombreux projets portés par les investisseurs et les pionniers internationaux. Lire aussi | Programme Awrach. La mise en oeuvre de la 2è phase sur les bons rails L'étude met en évidence les perspectives prometteuses de la production de cette substance, considérant que le Maroc va se transformer du statut d'importateur à celui d'exportateur d'énergie, et le dessalement de l'eau de mer grâce à l'hydrogène vert permettra de surmonter de nombreux problèmes liés à la sécurité alimentaire. Plus encore, les projets de la région de Dakhla, contribueront à transformer le Royaume en un un pays agricole, en transformant les zones ardes du désert et environs en zones vertes. Par conséquent, le déficit budgétaire sera ainsi réduit sans parler de la création d'une grande vitalité en termes d'emplois.