Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé, jeudi, à Rabat, que l'Exécutif œuvre pour réussir la réforme du système de la santé et parvenir à luter contre l'exclusion sociale en application des directives royales. Le chef du gouvernement a tenu en avant-propos à féliciter les joueurs de l'équipe nationale de football pour avoir offert des moments de bonheur aux Marocains par leurs bonnes prestations dans la Coupe du Monde Qatar 2022, ainsi que le public pour son soutien inconditionnel des Lions de l'Atlas. Akhannouch a ensuite fait part de sa satisfaction des efforts continu de ses équipes pour mener à bon port le chantier de la généralisation de la couverture médicale conformément aux orientations royales. « Aujourd'hui, 1er décembre, notre réunion coïncide avec l'entrée en vigueur du décret permettant à environ 4 millions de familles vulnérables de bénéficier des traitements et des conditions de paiement dont profitent les salariés des secteurs public et privé, dans tous les établissements de santé publics ou privés », a indiqué le chef de l'Exécutif qui s'exprimait à l'ouverture des travaux du Conseil de gouvernement. Et de préciser que l'Etat prendra en charge les frais d'adhésion à la couverture maladie obligatoire (AMO) pour les personnes incapables d'assurer ces frais ». Lire aussi | Nomination. Un nouveau Directeur général pour Vivo Energy Maroc En vertu de ce système, l'Etat prendra en charge les frais d'adhésion mensuels de ces catégories à l'AMO, tant qu'elles seront dans le besoin, a-t-il précisé, relevant qu'elles bénéficieront des mêmes services et privilèges dont elles avaient droit dans les hôpitaux publics et seront remboursées d'une grande partie des frais de médicaments, d'hospitalisation ou des frais de soins en cabinets privés, et ce, selon les taux en vigueur. En exécution des Hautes orientations Royales, a poursuivi Akhannouch, le gouvernement a veillé, depuis sa nomination, à élaborer une vision harmonieuse de la réforme du système de santé, qui repose sur quatre piliers, à savoir une bonne gouvernance visant le renforcement des mécanismes juridiques, la maîtrise du travail des acteurs, la consolidation de la gouvernance hospitalière et la planification territoriale de l'offre sanitaire. Aujourd'hui, le gouvernement pose les premiers jalons de ce chantier, en examinant quatre projets de loi, a-t-il ajouté, le premier porte création de la Haute autorité de la santé, chargée de l'encadrement technique de l'AMO et de l'évaluation de la qualité des services des établissements sanitaires publics et privés. Elle sera également chargée de formuler des avis sur les politiques publiques dans le domaine de la santé, a poursuivi le chef du gouvernement. Lire aussi | « Il est temps pour le Maroc d'avoir une vraie génération d'entrepreneurs qui crée de la richesse » Le deuxième projet de loi porte création des groupements sanitaires territoriaux afin de contrôler le circuit du soin, de contrôler le débordement des hôpitaux et de réduire les délais d'obtention de rendez-vous. Le gouvernement examine également le projet de loi relatif à la création de l'Agence nationale du médicament et des produits de santé, pour assurer la souveraineté pharmaceutique et garantir la disponibilité, la sécurité et la qualité des médicaments et produits de santé. Le quatrième projet de loi concerne, quant à lui, la création de l'Agence marocaine du sang et de ses dérivés pour garantir un stock national suffisant. Cette vision repose sur la valorisation des ressources humaines et la réforme du système de formation, a indiqué Akhannouch, ajoutant que le gouvernement examine, à cet effet, un projet de loi relatif aux garanties essentielles accordées aux ressources humaines des métiers de la santé, visant à les encourager à travailler dans la mère patrie, particulièrement dans le secteur public, et de lutter contre les déserts médicaux. Lire aussi | Le Maroc et la Chine veulent booster leurs échanges commerciaux La mise à niveau de l'offre médicale constitue aussi un pilier de la réforme du système de santé, à travers la facilitation d'accès aux services médicaux et l'amélioration de leur qualité, ainsi que la distribution équitable des services hospitaliers dans le territoire national. Dans ce cadre, le ministère de la Santé, qui a lancé un chantier de mise à niveau de plus de 1.400 centres hospitaliers initiaux, envisage également la création d'un centre hospitalier universitaire dans chaque région. Le quatrième pilier concerne, quant à lui, la digitalisation du système de santé, pour contrôler et suivre le circuit du soin du citoyen dans ses différentes étapes. Au début des travaux du Conseil, M. Akhannouch s'est dit fier, au nom du gouvernement, de l'équipe nationale qui a comblé de joie les Marocains suite à sa victoire méritée, saluant le public marocain pour son patriotisme, sa mobilisation et son soutien habituel.