Soumis à la pire des hausses qu'on a connues depuis environ six mois avec le fort impact qu'elle a eu sur les bourses des conducteurs, les prix du carburant repartent à la baisse, dès ce samedi 1er octobre. Les Marocains, et plus particulièrement les conducteurs, devront être soulagés à l'annonce d'une éventuelle baisse des prix à la pompe qui seront resitués à moins de 14 dirhams. En effet, une baisse sur le prix du diesel est prévue à environ 1 dh, soit un nouveau prix situé autour de 13,92 dh, à compter du 1er octobre 2022. Quant à l'essence, il enregistrera une baisse de 0,70 dh, d'après les mêmes prévisions. Si ces prévisions s'avèrent justes, le prix du litre du diesel aurait donc baissé à 3,50 dh depuis juillet dernier. Cette baisse devrait soulager sensiblement les citoyens marocains. Lire aussi | Flambée des prix des carburants. Voici ce que recommande le Conseil de la concurrence Une question reste tout de même posée de manière récurrente. Les Marocains souhaiteront savoir si les prix retrouveront leur niveau d'avant la crise ? « Pas forcément », répond d'emblée l'économiste El Mehdi Fakir. Pour cet expert, « la structure des prix pour les hydrocarbures se compose principalement des prix de ventes directes auxquels il faut ajouter les frais d'approvisionnement et donc de livraison en plus de la partie fiscale (taxation). Le Maroc s'approvisionne exclusivement du marché international. Il subit, de ce fait, de plein fouet les fluctuations du marché, sauf qu'il s'approvisionne avec le régime de contrat à terme », poursuit notre expert. Et de préciser que « par le passé, depuis la libéralisation en 2015, dès que le marché fluctue avec des frais de livraison et de fret maitrisés, les prix sont automatiquement répercutés à la baisse. Mais, aujourd'hui, la partie fiscale est un élément variable qui dépend des prix pratiqués et du coût de fret dont les prix ont augmenté de façon considérable. De facto, je pense que parmi les conclusions du Conseil de la concurrence qui sont très intéressantes le fait que le mode opérationnel d'approvisionnement identique neutralise toute concurrence, avec l'augmentation des prix du fret, tous ces facteurs là vont impacter les prix des carburants à la hausse plutôt qu'à la baisse ». Lire aussi | Prix du carburant. Le gouvernement annonce un soutien supplémentaire aux transporteurs routiers Rappelons que le Conseil de la concurrence a recommandé dans un avis, publié lundi, de revoir d'urgence, en priorité et en profondeur, le cadre et le mode de régulation des marchés de gasoil et de l'essence, en vue de l'assouplir et de le rendre compatible avec les contraintes et les réalités des marchés, tout en conservant et en renforçant les fonctions régaliennes de contrôle et de sécurité du pays. Dans cette perspective, il convient de signaler que le gouvernement, qui s'est informé du dernier avis du Conseil de la concurrence sur la flambée des prix des intrants et matières premières au niveau mondial et ses conséquences sur le fonctionnement concurrentiel des marchés nationaux pour le cas des carburants (Gasoil et Essence), travaille sur la majorité de ses recommandations, a affirmé le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas. Lire aussi | Mustapha Baitas : « Pourquoi le gouvernement n'a pas subventionné le carburant comme en 2014 » Le gouvernement a pris note de ces recommandations, a souligné Baitas lors d'un point de presse à l'issue de la réunion jeudi du Conseil de gouvernement, notant que la publication de cet avis par le Conseil de la concurrence est en harmonie avec les dispositions régissant cette institution.