L'émission décryptage a reçu dimanche dernier, le Ministre chargé des relations avec le Parlement, et porte-parole du gouvernement. L'exercice est habituel, mais, il y avait deux nouveautés : le format de l'émission qui dure deux heures et où l'invité est face à cinq intervenants et le fait que le gouvernement n'est là que depuis quelques semaines. Heureuse surprise, c'était un beau moment d'information politique. C'est une leçon pour les autres responsables, la communication est toujours positive, quand on en maîtrise les codes, en premier lieu, la transparence et la cohérence. Dans le contexte politique actuel, c'est hyper important parce que cela permet de maintenir un niveau de confiance dans l'action de l'exécutif. Lire aussi | Nadia Fettah Alaoui :«L'augmentation des prix de certains produits de base est due au contexte international général» Sur le fond, Monsieur Mustapha Baitas a pu répondre aux questions que se posent les Marocains. Sur la hausse des prix, il a développé ce qui relève de la situation mondiale, et ce qui relève de conjonctures domestiques récurrentes. Sur ces dernières, le gouvernement agit pour stabiliser les prix. Sur la cohésion du gouvernement, il a reconnu que c'était essentiel et il croit que les trois partis coalisés, s'y engagent. Même si, il a évité de faire sienne, la proposition de Ouahbi de solliciter la grâce Royale pour les détenus du Rif. Lire aussi | Le CESE passe à la vitesse supérieure Cependant, c'est le concept d'état social qui a constitué le cœur de l'émission. Le Ministre s'est expliqué sur les mesures prises dans le cadre de la loi de Finances 2022 et celles à venir. Sur la Santé et l'Education, il a souligné l'effort financier fait, tout en rappelant que sans une vision d'ensemble, l'argent ne changera pas la donne. Ces pistes paraissent clairement définies, mais on verra à l'usage, tout en sachant que sans la mobilisation des enseignants et du corps médical, les objectifs ne seront pas atteints. L'invité n'a évité aucune question, même celles qui étaient offensives et s'en est plutôt bien sorti, si l'on croit les commentaires des auditeurs. Alors, pourquoi nos politiques craignent cet exercice ?