Alors que la hausse des prix des produits alimentaires continue de susciter l'angoisse des citoyens et notamment les plus démunis, le gouvernement tente de rassurer les gens tout en s'engageant à stabiliser les prix des produits de première nécessité. Faouzi Lekjaa a, pour sa part, assuré que les prix du Gaz du sucre et du blé, ne subiront aucun changement grâce à la Caisse de compensation. Détails. En pleine polémique sur la hausse des prix de plusieurs produits alimentaires, constatée récemment dans les différents marchés du Royaume et qui commence à faire couler beaucoup d'encre, le gouvernement semble prendre cela au sérieux tout en renforçant la communication auprès des citoyens. Lors d'une conférence de presse, tenue en marge de la réunion du Conseil du gouvernement, les trois ministres concernés par ce sujet qui préoccupe l'opinion publique, ont accompagné le porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas pour expliquer les raisons de l'augmentation angoissante de quelques produits de première nécessité. Selon Nadia Fettah Aloui, ministre de l'Economie et des Finances, cette hausse concerne uniquement les produits importés et notamment ceux de l'Energie et quelques produits de première nécessité tels que l'huile de table. Sur ce point, le porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas a tenu à souligner, en réponse aux questions des journalistes, que l'Exécutif assume sa responsabilité, ajoutant que le prix de ce produit, si vital, date de plusieurs mois. En ce qui concerne le prix de la volaille, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime Mohamed Sadiki a confié que son département est en concertation avec les professionnels du secteur afin de relancer la production. Le recul de celle-ci durant ces derniers mois à cause de la crise du Covid-19, a occasionné une légère hausse des prix, observable sur les marchés.
En effet, l'envolée des prix ne date pas d'aujourd'hui et a commencé dès le début du mois d'avril précédent, entrainant ainsi une légère inflation de 2,5%, a souligné Mme. Alaoui qui est revenue sur les raisons derrière cette hausse, précisant qu'elle est due à une conjoncture internationale défavorable, marquée par une reprise de l'activité économique à l'échelon mondial. Ceci a entrainé une forte pression sur les matières premières et le transport international, a précisé la ministre, annonçant qu'une commission interministérielle travaille régulièrement sur le dossier pour veiller à la stabilité des prix. En ce qui concerne le blé et les céréales et le Gaz, le gouvernement a suspendu les droits de douane pour que leurs prix soient maintenus à leur niveau actuel, a indiqué l'Argentière du Royaume. De son côté, Faouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget a assuré qu'il y'aura donc aucun changement sur les prix du sucre, du gaz et du blé, puisque ces produits, dit-il, sont subventionnés par la Caisse de Compensation. Aussi la commission interministérielle veille-t-elle à ce que les marges de bénéfice sur les fournisseurs demeurent également stables. " Le gouvernement est déterminé à préserver le pouvoir d'achat des citoyens", a-t-il assuré. Rappelons que le gouvernement a augmenté le budget alloué à la compensation pour l'année 2022, en prévision de la hausse des cours des matières premières sur le marché international. Le PLF 2022 s'est basé sur des hypothèses prenant en compte la hausse du prix du Gaz à 850 dollars la tonne. Un cours qui pourrait se stabiliser à 597 dollars, selon Nadia Fettah Alaoui.