S.M le Roi Mohammed VI, a adressé un discours (dont la lecture a été faite par le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch) aux participants à la 26-ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP-26). Tout d'abord le souverain a tenu à féliciter le Royaume-Uni pour les efforts déployés afin d'assurer une bonne organisation et une présidence réussie de la vingt-sixième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 26). « L'occasion nous est ainsi donnée d'affirmer avec force notre engagement commun à lutter contre les grands périls qui guettent l'avenir de l'humanité. Dans la suite logique des rapports successifs sur le climat, une évidence s'impose désormais à tous : les scénarios les plus sombres brossent la réalité amère d'une humanité appelée à choisir entre la tentation périlleuse de s'abandonner à un laisser-aller autodestructeur et la volonté sincère et déterminée d'engager sans délai des dispositions pratiques et propres à induire un véritable changement du paradigme actuel qui s'est révélé inefficace. Lire aussi |COP 26 : Aziz Akhannouch préside la délégation marocaine L'organisation de la réponse à la menace de la pandémie de Covid19 a montré que la communauté mondiale disposait d'atouts réels, ceux-là mêmes qui, paradoxalement, étaient dépeints comme faisant défaut dans le cas de la lutte contre le changement climatique. De fait, à cette occasion, un ensemble de pays à qui incombe la responsabilité historique et morale de l'état actuel de dégradation de l'environnement ont réussi à mobiliser des ressources financières considérables. Par leur action, ils ont également montré que la réduction des activités nuisibles au climat et à l'environnement était tout à fait possible, sans conséquences insoutenables. Un point est sûr : il nous incombe, de manière urgente, d'affirmer une volonté politique réelle en nous engageant plus équitablement en faveur de pans entiers de l'humanité, contraints de subir les effets d'un ordre économique mondial qui ne leur profite pas dans de justes proportions. De fait, au regard du dommage climatique infligé à l'Afrique, les faibles financements et l'appui technologique insuffisant qui lui sont dévolus, illustrent, de la manière la plus flagrante, la défaillance du système international en place. » Le souverain a également fait part de son souhait que cette session puisse promouvoir, au niveau mondial, une intelligence collective qui ouvre la voie à l'avènement d'une société humaine pérenne, solidaire et propice aux principes de justice et d'équité, aux valeurs du vivre-ensemble. « Fort de cette conviction inébranlable, le Maroc appuie son engagement multidimensionnel en faveur des questions du climat, en rehaussant ambitieusement le seuil de sa contribution déterminée au niveau national, soit l'équivalent d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45,5% d'ici 2030. Ce dessein s'inscrit dans le cadre d'une stratégie intégrée de développement bas carbone à l'horizon 2050, visant le passage à une économie verte qui soit en accord avec les objectifs de durabilité, de renforcement de la résilience, d'adaptation et de protection de l'environnement, sur lesquels repose le nouveau Modèle de développement du Royaume. Avec une égale détermination, le Maroc se joint aux pays africains frères dans une adhésion plus affirmée aux efforts de lutte contre les effets dévastateurs du changement climatique, tant par les initiatives qu'il a lancées en matière d'adaptation de l'agriculture, de sécurité, de stabilité et d'accès à l'énergie durable, que par le truchement des trois Commissions africaines du climat, issues du «Sommet africain de l'Action», tenu en novembre 2016, à Marrakech. Dorénavant, les changements qui doivent être opérés pour enrayer l'aggravation de la crise climatique sont clairement identifiés. Lire aussi |Erosion des côtes du Maghreb. L'alerte de la Banque mondiale C'est la raison pour laquelle la communauté internationale doit cesser de tergiverser et s'attacher plutôt à progresser vers la mise en œuvre de solutions concrètes selon un calendrier bien défini. Cette action doit prendre appui sur une volonté politique forte afin d'inverser le cours inquiétant que prend la situation climatique dans le monde. Aussi, pour assurer un avenir meilleur à toute l'humanité, Nous appelons à un éveil de la conscience mondiale et à un engagement collectif responsable permettant de faire face aux changements climatiques. » De son côté, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch a déclaré que le Discours Royal adressé aux participants à la Conférence des Parties des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) met l'accent sur la responsabilité des leaders du monde envers l'humanité. Pour réussir dans cette lutte, un engagement politique clair est indispensable, a-t-il souligné, relevant que c'est le cas du Royaume qui a lancé de nombreux programmes tant au niveau de l'énergie, que de l'agriculture et de l'eau. Ces projets, qui bénéficient de la Haute Sollicitude de SM le Roi Mohammed VI, permettent au Royaume d'être un leader en matière climatique, a-t-il soutenu. Cette COP a pour principale ambition de renforcer l'action collective pour atteindre la neutralité carbone en 2050, en vue d'assurer l'objectif de +1,5°C. Elle vise également à mobiliser les fonds nécessaires pour assurer la transition énergétique dans l'ensemble de la planète. Le Maroc y est représenté par une délégation conduite par le Chef de gouvernement et composée notamment de Mohamed Sadiki, ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts et Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.