Renault entend poursuivre pleinement son incursion dans le segment du véhicule électrique. En atteste la conférence digitale «Renault eWays ElectroPop» qui s'est déroulée ce 30 juin 2021 et au cours de laquelle la firme au losange a clairement défini ses objectifs stratégiques en matière d'électrification à plus ou moins longs termes tout en faisant une série d'annonces majeures. Luca de Meo, patron de Renault, et son staff ont enchaîné les conférences de presse depuis le début de l'année en cours. Après celle de janvier qui a jeté les bases de la refonte du groupe à travers le Plan Renaulution, puis celle courant mai dédiée aux dernières nouveautés de Renault, voici que le constructeur français a dévoilé de façon précise sa feuille de route en matière d'électrification d'ici à 2030. Lire aussi | CES Las Vegas. L'appel à candidatures pour les startups marocaines lancé Dans le détail, le patron de Renault a dévoilé «ElectriCity», une nouvelle entité dédiée à la production des véhicules électriques de Renault dans le nord de la France. Elle devrait être associée à la MegaFactory e-powertrain du groupe en Normandie. En outre, un partenariat stratégique avec le chinois Envision AESC a été établi pour l'implantation d'une gigafactory à Douai afin de produire des batteries compétitives de dernière technologie. Des batteries plus performantes Par ailleurs, un projet conjoint avec la start-up française Verkor verra aussi le jour pour co-développer une batterie haute performance adaptée aux segments C et supérieurs de la gamme Renault, ainsi qu'aux modèles Alpine. Le partenariat prévoit le développement d'une ligne pilote de production de prototypes de cellules et de modules de batteries produits en France dès 2022. À noter que cette start-up entend construire à partir de 2026 la première gigafactory de batteries haute performance en France, avec une capacité initiale de 10 GWh pour le groupe Renault, pouvant aller par la suite jusqu'à 20 GWh en 2030. Si l'abandon des blocs thermiques n'a pas été annoncé totalement pour 2030, ces derniers devraient quasiment faire de la figuration dans la gamme de la firme au losange qui entend capitaliser à 90% sur des blocs électriques. Dans cette optique, elle annonce qu'elle va intégrer progressivement de nouvelles améliorations technologiques à partir de 2024 sur ses moteurs électriques. Lire aussi | Tourisme. Une perte de plus de 4000 milliards de dollars pour l'économie mondiale en 2020 et 2021 [Rapport] Techniquement, la marque aura recours pour ses futurs modèles électriques à une architecture de cellule standardisée sur tous les segments, avec une chimie NMC (Nickel, Manganèse et Cobalt) afin de réduire les coûts de 60% à l'échelle du pack de batterie d'ici 2030. Et à en croire le staff de Renault, ces choix techniques permettraient de disposer en sus de 20% d'autonomie par rapport aux autres solutions chimiques, assortie d'une meilleure performance de recyclage. Autre objectif de la marque : déployer un groupe motopropulseur électrique compact permettant une réduction de 30 % des coûts de fabrication et de 45 % s'agissant des pertes d'énergie. 10 nouveautés électriques en 2025 Outre les nouveautés techniques dévoilées par Renault, dix nouveautés automobiles électriques sont également programmées d'ici à 2025, dont sept pour Renault. On pense notamment à la Mégane E-Tech électrique et la future Renault 5, idem pour la renaissance de la 4L également dans le pipe. Par ailleurs trois modèles Alpine 100% électriques sont attendus à partir de 2024, au rang desquels une citadine, un crossover et une sportive développée en partenariat avec Lotus. Dacia quant à elle capitalisera sur l'actuelle Spring.