Selon une récente étude, les malades du Covid-19 jouissent d'une immunité d'au moins huit mois. Les détails. Publiée le 22 décembre 2020 et menée par des chercheurs de l'université de Monash, de l'hôpital Alfred et de l'institut Burnet, près de Melbourne, cette étude révèle que l'organisme des personnes ayant contracté le virus parvient à garder la mémoire d'une contamination à la Covid-19, plus de huit mois après leur infection. Selon les auteurs, certains lymphocytes seraient capables de re-déclencher une production d'anticorps en cas de ré-exposition au virus. On apprend que les chercheurs australiens, pour parvenir à cette conclusion, ont étudié 36 échantillons prélevés auprès de 25 patients atteints du Covid-19. « Ces derniers ont été classés selon trois niveaux : six étaient atteints d'une forme grave de la maladie nécessitant une assistance respiratoire, trois avaient une forme modérée nécessitant une hospitalisation, les seize autres avaient tous une forme bénigne », expliquent-ils. Lire aussi| Coronavirus : pas d'immunité collective en 2021 malgré les vaccins, selon l'OMS « Les échantillons, prélevés chez ces patients les 4ème et 242ème jours après l'apparition des symptômes, ont par la suite été comparés aux échantillons de 36 patients sains, au sein desquels a été ensuite inséré le virus afin de s'assurer avec certitude de la réponse (ou non) de l'organisme à une infection au virus. Dans chacun des échantillons, des anticorps contre la Covid-19 ont bel et bien été produits », poursuivent les auteurs de l'étude. Il faut noter que cette conclusion a été aussi confirmée par une autre étude menée par des chercheurs américains de l'Institut d'immunologie de La Jolla (Californie). Cette nouvelle étude, publiée en décembre dernier également, a analysé la réponse immunitaire de 188 patients ayant contracté la Covid-19, dont 43 échantillons de personnes infectées depuis plus de six mois. Lire aussi| Maroc Télécom regroupe toutes ses filiales africaines sous une nouvelle marque « Pour avoir une vision complète de la mémoire immunitaire, ils ont analysé ses différentes facettes : non seulement la présence d'anticorps, mais aussi des cellules qui les produisent et d'autres cellules qui soutiennent la bataille contre le virus. Pour la grande majorité de la cohorte, soit 95 % des anciens malades, les données montrent qu'au moins trois composants de la mémoire immunitaire sont présents cinq à huit mois après apparition des symptômes », indique-t-on. « Les anciens malades ont donc « de bonnes chances d'avoir une immunité protectrice, au moins contre une forme grave de la maladie pendant huit mois et probablement bien au-delà », fait remarquer Shane Crotty, co-auteur de l'étude.