Le président de la Commission spéciale chargée du modèle de développement fait le point sur l'avancée des travaux menés par ses équipes sur le terrain. Plus de deux mois après sa nomination par SM le Roi Mohammed VI, le président de la Commission spéciale sur le modèle de développement fait un bilan d'étape. Lors d'une rencontre le 4 février à Rabat, Chakib Benmoussa, entouré des autres membres de la commission dont notamment Ahmed Reda Chami, a énuméré le travail abattu jusqu'à présent par ses équipes et détaillé les étapes à venir. « Le nouveau modèle de développement constitue un enjeu national qui nécessite la mobilisation de tous. Nous sommes ouverts à l'ensemble des acteurs et nous allons prendre en compte toutes les contributions. Nous faisons des synthèses qui vont aller sur des thématiques. C'est un processus hyper actif », a souligné le président de la commission spéciale. Lire aussi: Chakib Benmoussa, l'homme de l'heure et de la situation : L'art de se hâter lentement « Il y a des urgences et des priorités. Nous ne pouvons pas tout faire, parce que nous n'en avons pas les moyens. Il s'agit de donner les inflexions majeures. Ce qui peut vouloir dire de consolider ce qui existe déjà et aller beaucoup plus loin, mais c'est aussi admettre que sur certains points, il y aura parfois des ruptures. Toutefois, nous sommes encore au début du processus et nous sommes engagés dans une démarche dans laquelle nous construisons de manière pragmatique », a-t-il ajouté. Notons que la commission est sous la pression du temps, car elle doit déposer son rapport, qui sera la synthèse de toutes les contributions de toutes les parties prenantes, d'ici fin juin 2020. Soulignons que les initiatives de cette entité devraient toucher toutes les régions du royaume. « Nous misons sur cette interaction positive avec les citoyens pour mieux articuler ce nouveau modèle de développement. L'adhésion de tous les acteurs politiques, de la société civile, des organisations syndicales, du monde économique, que nous constatons, constitue autant d'atouts pour qu'à terme le modèle, en fonction des résultats et de ce qui sera présenté, puisse avoir une grande chance d'être mis en œuvre », a insisté Chakib Benmoussa. Pour sa part, Ahmed Reda Chami a abondé dans le même sens que le président de la commission spéciale en faisant remarquer que beaucoup de choses sont en cours. « Fin juin, c'est bientôt. Nous sommes aujourd'hui dans le temps d'adresser les problématiques avec des solutions. Maintenant, est-ce qu'en six mois, nous allons adresser tous les problèmes avec des solutions ? C'est pour cela que nous avons défini des priorités. L'idée est d'arriver, d'ici fin juin, à définir les principaux objectifs et ensuite proposer les inflexions nécessaires qu'il faudra pour les atteindre », a-t-il assuré. Le président du CESE (Conseil économique social et environnemental) a de même ajouté que la commission planche également sur le budget de financement de ce nouveau modèle de développement. « Si jamais nous proposons des choses, il faut que nous fassions aussi des propositions d'arbitrage sur les politiques publiques et sur le financement, etc », a-t-il précisé. De son côté, Hakima Himmich a mis en exergue l'importance du terrain dans la démarche de la commission. Selon elle, le fait d'aller au contact des acteurs et citoyens permet à l'instance d'enrichir davantage ses propositions avec les différentes idées et propositions nouvelles des Marocains. Pour leur part, Driss Ksikes et Mohamed Tozy ont, entre autres, assuré que la commission mise beaucoup également sur la contribution des MRE (Marocains résidents à l'étranger).