La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) poursuit ses efforts de lutte contre la criminalité au Maroc. De nouveaux dispositifs mis en place ont été dévoilés à l'occasion de la troisième édition des journées portes ouvertes, dont le coup d'envoi a été donné, ce jeudi, à Tanger. Sur le volet de la lutte contre la cybercriminalité, la DGSN est très active. La vulgarisation des nouvelles technologies de l'information a élargi l'étendue des manœuvres criminelles. Faut-il noter que plus de 5 millions de cyberattaques ont été identifiées au Maroc pendant le deuxième semestre de 2019, selon le rapport de Kaspersky. Ainsi, face à la gravité de ces crimes, la DGSN a consacré un stand à la cybersécurité en vue de sensibiliser les citoyens et les informer des méthodes et habitudes à adopter pour éviter de tomber dans les filets des cybercriminels. « Le stand est divisé en deux, une partie réservée aux adultes et une autre aux enfants. Pour ceux-ci, nous avons mis à leur disposition un dépliant où nous leur expliquons de manière simple comment aborder les moteurs de recherche pour naviguer sur le net en toute sécurité. De même pour les adultes, nous avons publié un certain nombre de dépliants qui leur permettent de se renseigner sur la manière de protéger leurs réseaux wifi, leurs téléphones portables et ordinateurs, ainsi que leurs comptes sur les réseaux sociaux. Un autre dépliant spécial harcèlement et chantage sexuels est également disponible », a indiqué à notre envoyé spécial à Tanger le Commissaire Leila Zouine, chef du service de lutte contre les crimes liés aux nouvelles technologies de l'Information à la DGSN. Lire aussi : Vidéo. Tanger : Coup d'envoi de la 3ème édition des Journées Portes Ouvertes de la DGSN La même source a ajouté que la DGSN poursuit la mise en place d'unités spéciales de lutte contre la criminalité aux niveaux central et régional, dont le nombre a atteint aujourd'hui 29 unités. D'autres unités sont en cours de mise en place dans d'autres villes. Par ailleurs, la DGSN donne une grande priorité à la lutte contre les crimes commis sur les autoroutes. Dans ce sens, la Direction a installé des caméras fixes tout au long de l'autoroute reliant Casablanca à Rabat et ce, en plus des caméras de contrôle de l'excès de vitesse. De par le succès de ce dispositif qui a permis d'identifier de nombreux criminels, il sera généralisé à d'autres tronçons autoroutiers, dont celui de Casablanca-Marrakech. A noter que plus de 800 caméras fixes anti-agressions ont été installées à ce jour sur les autoroutes du royaume. La DGSN a indiqué aussi la mise en place d'un dispositif de surveillance du territoire national, dont le Maroc est le premier pays arabe à en disposer. Il s'agit d'un appareil de petite dimension, mais dont l'efficacité en matière de contrôle des frontières est surprenante. En fait, c'est grâce à sa capacité de passer au peigne-fin tous les éléments relatifs au transit des personnes et des biens que la fiche de police d'embarquement-débarquement a été supprimée.