Quatre ans après avoir décidé d'externaliser, à une filiale dédiée, la promotion et la commercialisation de ses produits pharmaceutiques ainsi que ceux de ses partenaires étrangers (dont le géant américain MSD), Pharmaceutical Institute SA fait le chemin inverse en réinternalisant cette composante cruciale de son business. Le laboratoire pharmaceutique basé à Ain Aouda (près de Rabat) vient d'absorber SPPHI, sa filiale à 90%. L'opération s'est matérialisée par une augmentation de capital de PHI de l'ordre de 900.000 dirhams (prime d'émission incluse) qui est destinée à rémunérer en actions les minoritaires de la filiale absorbée. Le capital de ce laboratoire pharmaceutique créé en 1988 s'élève désormais à 74,7 millions de dirhams. Quant à SPPHI, elle a été valorisée pour les besoins de la transaction à quelque 9 millions de dirhams, sachant que son chiffre d'affaires s'est élevé en 2017 à quelque 77 millions de chiffres d'affaires (dont une bonne partie réalisée avec sa maison mère) pour un résultat d'exploitation d'un million de dirhams. Rappelons que PHI est un des pionniers du médicament générique au Maroc pour avoir lancé, dès 2003, la fabrication de sa propre gamme de produits génériques parallèlement à son activité historique de fabrication de princeps sous licence en collaboration avec plusieurs géants mondiaux du médicament (Menarini, GSK, Reckitt Benckiser…). Avec un portefeuille de produits des plus larges et touchant plusieurs classes thérapeutiques (urologie, oncologie, gastrologie, cardiologie, dermatologie, psychiatrie…), ce laboratoire contrôlé par la famille Sedrati fait partie aujourd'hui du top 5 des génériqueurs marocains avec un chiffre d'affaires de près de 400 millions de dirhams. Après l'absorption de SPPHI, PHI garde dans son giron la société Oncomed, une entité spécialisée dans la distribution de matériels Biomédicaux et dispositifs médicaux.