À l'occasion de la journée de la femme, Wafasalaf a organisé mardi 20 mars 2018 la 4ème édition de son cycle de conférences sous le thème « Femmes et innovation ». En effet, Wafasalaf a choisi de mettre en lumière les femmes qui innovent et marquent la société de leur empreinte tous les jours et dans tous les domaines, dans l'objectif d'agiter les consciences quant à la place des femmes dans la société et leur contribution à sa transformation. La femme est-elle en mesure de « driver » l'innovation ? Telle était la question à laquelle ont essayé de répondre les différents intervenants mais surtout intervenantes qui se sont succédé au fil des panels. Ainsi, Laila Mamou, présidente du directoire de Wafasalaf, a ouvert le bal en déclarant avec fierté que Wafasalaf compte 51% d'employées femmes, avant d'ajouter : « Aujourd'hui le sujet de l'innovation s'impose à nous et les femmes marocaines doivent être des acteurs de ce changement. L'idée est donc d'inviter les startupeuses et les femmes inspirantes à partager leur expérience en matière d'innovation ». L'évènement a également connu la participation d'hommes qui croient au potentiel féminin, à l'instar de Omar Bounjou, directeur général en charge du pôle Banque de détail d'Attijariwafa bank pour qui le leadership, l'innovation et les femmes est un triptyque qui fonctionne très bien. Les leaders sont souvent des personnes ayant souffert dans leur vie mais qui ont cette capacité de résister aux difficultés et ceci est une caractéristique foncièrement féminine. De plus, les participantes aux panels se sont accordées à dire que les femmes bien que brillantes durant leur parcours scolaire finissent par disparaître en cours de route. Les femmes seraient elles-mêmes responsables de leur problématique en s'auto censurant et en se sabotant. Les femmes n'osent pas demander, négocier leur salaire et encore moins prendre le risque d'innover. Alors que les hommes ont une plus grande confiance en soi et sont plus enclin à la prise de risque nécessaire pour tout processus d'innovation. Une intervenante tunisienne a également témoigné de la situation de son pays qui n'est pas meilleure en la matière comparé au Maroc, puisque la Tunisie compte 43% de femmes diplômées au chômage. Par ailleurs, les femmes et les hommes ont beau avoir le même niveau de créativité et d'innovation, un facteur de perception persiste au sein de la société qui n'est pas très à l'écoute des propositions féminines. L'autre facteur soulevé durant le débat est la réticence féminine à développer leur réseau et pousser d'autres femmes vers la réussite. Dans la foulée, Wafasalaf a lancé sur les réseaux sociaux le hashtag #Hya. Ce hashtag invite les marocaines à partager leurs idées d'innovations. Enfin, Wafasalaf a également organisé une compétition pour récompenser la startup la plus novatrice. Ainsi les startups en lice ont toute été créées par des femmes qui étaient présentes lors de cet évenement, à savoir : M4Nature, Tbib.com, Youth Yell, Go Energy less, Doumeign, Cuimer, SeaSkin , Ojobeo, Dakibot , Hydrobarley, Bots Factory , GO4Work et Break.