« Le taux de chômage des jeunes qui reste élevé » est pour le roi Mohammed VI « un vrai sujet de consternation« , a-t-il révélé dans son discours prononcé à l'occasion de la Révolution du roi et du peuple. Le roi Mohammed VI a souligné qu'un jeune a besoin du concret, particulièrement en termes d'enseignement, d'emploi, de santé et dans bien d'autres domaines, et qu'il faut lui « donner espoir et confiance en son avenir ». Il a tenu à préciser que « l'insertion socio-professionnelle n'est pas un privilège accordé aux jeunes. Car chaque citoyen, quelque que soit le milieu dont il est issu, a droit aux mêmes opportunités et aux mêmes chances d'accès à un enseignement de qualité et à un emploi digne ». Le souverain a attiré l'attention sur la hausse du chômage des jeunes (un sur quatre), et ce, en dépit du « niveau de croissance économique atteint globalement par le Maroc », et « malgré les efforts déployés en termes de chantiers économiques et de programmes sociaux« . « Les résultats obtenus restent en-deçà de l'ambition qui nous anime dans ce domaine« , avoue-t-il. Face à cet état de choses, et dans le prolongement des orientations tracées dans le discours du Trône, le roi Mohammed VI, a de nouveau et de « toute urgence« , attiré « l'attention sur la question de l'emploi des jeunes, notamment par rapport à son articulation au Système de l'Education et de la Formation ». Un système éducatif qui fonctionne « comme une machine à fabriquer des légions de chômeurs« , ne doit plus être accepté, souligne le roi, puisqu'il « entrave les dynamiques de développement et affecte les conditions de vie de nombreux Marocains« . « Surtout dans certaines filières universitaires dont les diplômés, tout le monde le sait, peinent énormément à intégrer le marché de l'emploi« , ajoute-t-il. Le roi mohammed VI a alors appelé « à une réflexion sérieuse et responsable sur cette question« , pour la création d'un « climat attractif et des conditions idéales » qui inciteront les compétences à s'installer et travailler au Maroc. En effet, le souverain a affirmé que ll'immigration d'un grand nombre de jeunes, notamment parmi les hauts diplômés des branches scientifiques et techniques, n'est pas uniquement motivés par « les incitations alléchantes de la vie à l'étranger », mais également parce qu'ils « manquent dans leur propre pays d'un climat et de conditions favorables à la vie active, à la promotion professionnelle, à l'innovation et à la recherche scientifique« . Remédier à ce problème endémique suppose une meilleure adéquation entre formation et emploi ainsi qu'une réduction du chômage, a-t-il affirmé.