« Si vous voulez que justice soit faite, il faudra partir au Canada ». Voici la phrase choquante qu'a dit un officier de police à une femme venue déposer une plainte contre un individu qui l'aurait harcelée sexuellement. Une femme travaillant dans un magasin de vêtements féminins a déposé une plainte contre un officier de police, l'accusant d'essayer de camoufler l'affaire d'un harcèlement sexuel dont elle a été victime et de se ranger du côté de son agresseur parce qu'il a « le bras long » d'après ses dires. La femme en question a affirmé aux journalistes du quotidien Assabah que l'officier de police aurait refusé de jeter un œil sur les pièces à conviction qu'elle présentait (telles que des enregistrements d'appels échangés avec son agresseur) et qu'il aurait refusé d'écouter des témoins. Il aurait en revanche reçu les amis de son agresseur venus témoigner en sa faveur. Ce dernier aurait même profité de son statut et lui aurait demandé à plusieurs reprises de lui rendre des services en échange de son aide, avant de lui demander d'abandonner sa plainte prétendant « qu'il n'y a qu'au Canada qu'on pourra lui rendre justice ». Encore plus déterminée à défendre sa cause, la femme a déposé une plainte auprès du procureur général de la Cour d'appel de Casablanca, accusant l'officier de police de corruption et de chantage. Il est à noter que, la DGSN avait publié un communiqué, relayé il y a une semaine par Assabah, dans lequel elle dément que la femme en question ait porté plainte contre l'officier de police.