« À travers la mise en place d'un tribunal numérique, le ministère vise à promouvoir l'accès à la justice et au droit, améliorer la qualité des services proposés par les juridictions », a indiqué Mohammed Aujjar. Le ministère de la Justice poursuit sa démarche visant à préparer les conditions pour une mutation numérique globale de l'administration judiciaire, tout en prenant en considération le développement que connait le Royaume en matière d'usage des nouvelles technologie, a indiqué, mardi à Rabat, le ministre de la Justice Mohamed Aujjar. Répondant à une question orale sur la « modernisation des juridictions au Maroc », présentée par le groupe Justice et Développement à la Chambre des représentants, Aujjar a expliqué qu'à travers la mise en place d'un tribunal numérique, le ministère vise à promouvoir l'accès à la justice et au droit, améliorer la qualité des services proposés par les juridictions, rapprocher la justice des professionnels et des justiciables et amorcer l'implémentation du schéma directeur informatique, qui est une feuille de route du dispositif informatique du ministère pour les cinq années à venir. L'objectif est également d'assurer la sauvegarde des données et mettre en place des bases de données répondant à des critères spécifiques, pour pourvoir contenir les centaines de milliers de dossiers et documents conservés par les juridictions, en plus de mener une transition progressive vers l'administration électronique dans sa conception globale, en abandonnant le recours aux registres, a-t-il affirmé. De nombreuses juridictions du Royaume ont entamé la numérisation des dossiers judiciaires, alors que des séances numériques ont été tenues sans l'utilisation de documents en papier, ce qui constitue un précédent dans l'histoire de la modernisation de l'administration judiciaire marocaine, a-t-il noté. Concernant le recul dans la mise à jour des données numériques, Aujjar a fait état d'un léger décalage enregistré en novembre dernier à l'occasion d'un contrôle des répartisseurs et des serveurs centraux, ayant causé l'arrêt du système informatique des affaires civiles pendant 48 heures, ajoutant que l'examen des données statistiques extraites d'applications et de programmes intelligents, n'a révélé aucun autre recul en terme de consignation ou de mise à jour. Aujjar a de même souligné que les données sur les affaires sont disponibles en toute transparence sur le site web officiel du ministère et sur la plateforme « mahakim », et peuvent être extraites automatiquement à partir de la base de données, sans le moindre indice sur un recul en terme de mise à jour.