La Chambre des représentants a adopté à la majorité, jeudi soir, la première partie du projet de loi de Finances 2018. Lors de cette séance plénière, 175 députés ont voté pour, 65 contre et 33 se sont abstenus. Le ministre de l'Economie et des finances, Mohamed Boussaïd, a indiqué, mercredi, que le gouvernement a interagi positivement avec les amendements apportés à ce projet par les différents groupes et groupements parlementaires. En réponse aux interventions des différents groupes et groupements parlementaires lors de la discussion générale de la première partie du projet, M. Boussaïd a souligné que le gouvernement a tenu à interagir avec «sérieux et objectivité» avec l'ensemble des amendements présentés aussi bien par la majorité que par l'opposition, expliquant que sur un total de 215 amendements présentés, 77 ont été retenus et 50 retirés, soit 59% des amendements proposés. Et d'ajouter que le gouvernement a également interagi de manière positive avec les amendements relatifs à la TVA sur les hydrocarbures et les intermédiaires en assurance, et ce dans le souci de mieux servir l'intérêt du citoyen. Lors de la présentation des grandes lignes du projet de loi de Finances 2018 pendant d'une séance conjointe des deux Chambres du Parlement, M. Boussaïd a indiqué que les deux priorités sont le soutien sans précédent aux secteurs sociaux, dont l'éducation et la santé, en les dotant des ressources financières et des postes budgétaires nécessaires, et l'adoption d'une batterie de mesures fiscales pour stimuler l'investissement, en soutenant les entreprises, notamment les PME, et en améliorant leurs propres ressources, leur compétitivité et en diminuant la pression fiscale, parallèlement à des mesures incitatives visant à faciliter la création d'emplois (programme Tahfiz) et à soutenir les entreprises émergentes et les investissements touristiques. À noter que, le projet de loi de Finances 2018 table sur un taux de croissance de 3,2% avec un maintien de la dynamique des secteurs non agricoles, dont la valeur ajoutée devrait s'établir à 3,6% en 2018 contre 2,9% une année auparavant. Il se fixe, entre autres objectifs, de contenir le déficit budgétaire à 3% au titre de l'année prochaine. Il table aussi sur un prix de gaz butane fixé à 380 dollars la tonne et sur une récolte céréalière de 70 millions de quintaux. Avec MAP