Tombés presque dans l'oubli depuis leur retrait annoncé, non sans gaieté de cœur, fin avril dernier, de la zone tampon d'El Guerguarat à la demande expresse du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, et devant l'insistance du Maroc, les séparatistes du Polisario tentent, encore une fois, de faire feu de tout bois, dans le but d'attirer l'attention de la Communauté internationale. Après avoir accusé, en février dernier, le Maroc d'avoir « violé » le cessez-le-feu de 1991 en goudronnant un bout de la route entre Guerguarat et la Mauritanie, les séparatistes du Polisario, qui avaient utilisé ce prétexte pour se déployer dans cette zone au grand dam de la communauté internationale juste après le retrait unilatéral des troupes marocaines en février dernier, ont eu recours au même procédé accusant ainsi le royaume de violer, encore une fois, le cessez-le-feu mais cette fois-ci…en pleine mer. C'est du moins ce que prétend leur chef, Brahim Ghali qui a condamné « vivement le nouveau comportement agressif à travers la présence des forces marocaines à 50 kilomètres en dehors de la zone tampon, dans les eaux territoriales du Sahara occidental situé entre El Guerguerat et Lagouira, sud-ouest du Sahara occidental (…) ». Selon eux, cette présence des troupes marocaines » reflète le manque d'une volonté réelle de la part du Maroc dans le traitement, avec un esprit positif, de la résolution 2351, approuvée par le Conseil de sécurité de l'ONU, il y a à peine dix jours », a écrit « le président de la République » dans une lettre au SG de l'ONU, Antonio Guterres. Il a insisté à ce que ce dernier prenne « toutes les mesures urgentes » pour mettre fin à ces pratiques et violations dangereuses du cessez-le-feu, selon l'organe de propagande du Polisario. Reste à savoir si les séparatistes iront se déployer, cette fois-ci en pleine mer, pour extorquer les bateaux, comme ils avaient fait à Guerguarat, après le retrait du Maroc, avec les camions marocains qui traversent cette zone pour livrer leurs marchandises au pays voisin la Mauritanie. En s'aventurant à franchir ce pas, il ne leur restera qu'à se déployer en plein ciel pour faire de même avec …les avions.