L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Christopher Ross aurait fait part de son intention de démissionner de son poste. Le mandat de Ross, 74 ans, de nationalité américaine, expire fin mars mais il a d'ores et déjà communiqué à Antonio Guterres qu'il ne souhaite pas le renouveler, selon le journaliste espagnol Ignacio Cembrero qui cite des sources diplomatiques à New York. Antoni Guterress aurait ainsi commencé à chercher un remplaçant qui devrait prendre ses fonctions avant l'examen, fin avril, par le Conseil de Sécurité de l'ONU du dossier du Sahara. Selon la même source, Ross ne travaille déjà plus à l'ONU à New York, a informé sa petite équipe de sa décision qu'il justifie par le blocage du processus de paix par les deux parties.
Rabat a toujours souhaité à ce qu'on fasse remplacer Christopher Ross, nommé par l'ancien secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Dans leur rejet de Ross, les autorités marocaines obtinrent l'appui de leurs alliés européens, rappelle la même source qui cite à cet égard la déclaration, en juin 2012 à Rabat, de José Manuel García-Margallo, alors ministre espagnol des Affaires étrangères. « Cela serait une bonne chose qu'il avance plus vite dans ce dossier et qu'il se concentre sur les sujets essentiels au lieu de se perdre en abordant des sujets accessoires », avait-il dit. En novembre 2015, Salaheddine Mezzouar, ministre des Affaires étrangères marocain, avait même déclaré Christopher Ross « persona non grata » au Sahara marocain, soulignant que c'est à Rabat qu'il devrait dorénavant se rendre dans le cadre de sa mission.