Dans un nouveau défi à la communauté internationale, à l'ONU et à la Minusro, les séparatistes du Polisarion ont affirmé qu'ils ne retireront pas leurs troupes de Guergarat, une zone tampon entre le Sahara marocain et la Mauritanie, de laquelle le Maroc s'est retiré le Maroc sur instruction du roi Mohammed VI en réponse à l'appel du secrétaire général onusien Antonio Guterress. Selon l'organe de propagande des séparatistes, des responsables ont affirmé mardi que la partie sahraouie « ne peut être dupée par la manœuvre de l'occupation marocaine à El Guergarat précisant que l'Armée sahraouie restera déployée dans la région pour la sécuriser ». Le « président du Conseil national sahraoui » (Parlement), Khatri Eddouah a estimé que « l'occupant marocain veut mettre à profit le respect de l'accord du cessez-le-feu par le Front Polisario pour normaliser l'exploitation de la route d'El Guergarat », ajoutant que « le Front Polisario refuse cet état de fait et toute action de l'occupant marocain sur notre territoire ». « Le retrait des troupes de l'occupation est une manœuvre dont le but est de continuer à exploiter la route en revenant à la position initiale », a estimé Addouah, selon lequel, les séparatistes sont prêts à défendre ses territoires « dans le respect total de l'accord du cessez-le-feu ONU-UA ». Il justifie le refus du Polisario de suivre l'exemple du Maroc par le fait que « la solution doit être globale et non partielle en se limitant à El Guergarat ou à une quelconque autres zone ». Antonio Guterress avait, rappelle-t-on, salué l'annonce par le Maroc de retirer ses troupes de la zone de Guergarat, tout en mettant en garde les séparatistes du Polisario contre toute entrave de la circulation au niveau de cette région. Selon son porte-parole Stephane Dujarrik, Guterress a exprimé sa profonde préoccupation au sujet des tensions croissantes dans le voisinage de Guergarat- zone tampon entre le sud du Sahara et la Mauritanie- appelant à éviter l'escalade, que ce soit à travers des actions civiles ou militaires. Il avait également souligné la nécessité de s'abstenir d'entraver tout trafic commercial, allusion aux séparatistes du Polisario qui interdisaient aux camions marocains de traverser ce poste frontière. Le retrait marocain a été également salué par la France, l'Espagne, les Etats-Unis et l'Union Européenne.