Plus de 6000 porteurs ou « femmes-mulets » ont traversé mardi le nouveau point de passage le Tarajal II à Sebta, mis en service depuis lundi pour rendre plus fluide l'entrée et la sortie du préside occupé de ces pauvres femmes en quête quelques dizaines de dirhams pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Cette journée, selon le quotidien local « El Faro », a connu des bousculades qui ont rappelé la tragédie de 2009 au cours de laquelle, deux femmes ont trouvé la mort lors de leur tentative de monter « l'escalier de la mort » qui servait de point de passage (photo) à l'époque.
Selon le gouvernement autonome de Sebta, le nouveau couloir, Tarajal II, inauguré lundi 27 février, permettra de « rendre plus digne le travail de ces femmes qui portent sur leur dos des colis de marchandises achetées dans la ville autonome », de gros colis très lourds censés être transportés par des véhicules et des camions, mais en raison du fait que le Maroc ne reconnait pas le point de passage du Tarajal comme étant une frontière commerciale, ce sont ces « femmes-mulets » qui s'en chargent pour gagner leur pain quotidien. Ce nouveau couloir fonctionne de 08 heure à 13 heures. Selon une étude de l'Université de Grenade, le trafic commercial entre Sebta et le Maroc génère plus de 400 millions d'euros annuellement, et ne cesse de croître ces dernières années.