La Chambre criminelle près l'annexe de la Cour d'appel de Salé a poursuivi, lundi, l'examen de l'affaire des accusés dans les événements tragiques de Gdim Izik. Cette audience a enregistré une présence massive des familles des victimes de ces événements, ainsi que des représentants d'associations des droits de l'homme, d'ONG et d'organisations indépendantes nationales et internationales. Après l'étape d'identification des accusés lors de cette audience marquée par l'absence de (Mohamed.A), poursuivi en état de liberté provisoire, qui est hospitalisé dans une clinique selon les affirmations du procureur général du Roi près la cour d'appel de Laâyoune, le représentant du Ministère public a sollicité la séparation du cas du mis en cause du dossier des autres accusés en vertu du deuxième paragraphe de l'article 452 du Code de procédure pénale. Le représentant du ministère public a également demandé à l'un des membres de la défense des accusés, un avocat français, de restituer un document qu'il avait remis à son client en violation des procédures juridiques en vigueur et sans avoir pour cela la permission du tribunal. Il a, de même, insisté sur l'impératif de l'utilisation de la langue arabe dans les plaidoiries devant les tribunaux marocains conformément à la convention conclue dans ce cadre entre le Maroc et la France. Ce procès se tient après la décision de la Cour de cassation d'annuler le verdict prononcé contre les mis en cause par le tribunal militaire en 2013. Le Tribunal militaire de Rabat avait condamné, le 17 février 2013, à des peines variant entre la perpétuité, 30 ans, 25 ans et 20 ans de prison ferme, les 25 personnes impliquées dans cette affaire, dont l'une par contumace, poursuivies pour « constitution de bande criminelle », « violence à l'encontre des forces publiques ayant entraîné la mort avec préméditation et complicité ». Le 10 octobre 2010, des habitants de la ville de Laâyoune avaient dressé à proximité de la ville, dans la région de Gdim Izik, un campement de tentes en vue de défendre des revendications sociales légitimes, liées principalement au logement et à l'emploi. Selon une source locale, les autorités marocaines avaient alors initié un dialogue et présenté une série de mesures pour répondre progressivement à ces revendications. Cette initiative n'avait pas abouti au dénouement de la situation sur le terrain.