Un haut magistrat de l'Audience nationale (haut tribunal espagnol) accuse le Comité mixte de défense des détenus islamistes (CMDDI) dont l'un des principaux idéologues est Omar el Haddouchi qui avait passé 8 ans de prison pour son implication dans les attentats de Casablanca en 2003, d'être une organisation de soutien aux terroristes jihadistes. juge Eloy Velasco Eloy Velasco qui instruit le dossier de Abdelilah Migou et Anouar Merabet, deux jihadistes marocains présumés arrêtés le 11 octobre dernier à Malaga et Altea (Alicante), soutient que ledit Comité qui prétend défendre les droits des détenus islamistes, n'st plus ni moins qu'une « organisation qui soutient et aide les terroristes jihadistes ». Selon le quotidien catalan La Vanguardia, Velasco affirme que l'organisation dirigée par El Haddouchi qui avait bénéficié d'une mesure de clémence de la part du roi Mohammed VI en 2011 malgré la peine de 30 ans à laquelle il avait été condamné, est considéré par les « services marocains » comme le « noyau de la radicalisation et l'endoctrinement de jeunes pour le jihad ». Certains des ses « membres distingués » ont abandonné leur action au sein du mouvement pour « se rendre dans des zones de conflit et intégrer des groupes terroristes » comme Abdelaziz El Mahdali, dirigeant d'une katiba (cellule terroriste) originaire de Fnideq, mort en Syrie en mars 2014 dans un prétendu règlement de comptes entre combattants étrangers. Un autre terroriste, membre de cette organisation des « droits humains », n'est autre qu' Ayoub El Khazzani, maîtrisé par quatre passagers alors qu'il tentait de commettre une attaque avec un fusil à bord du train Thalys entre Amsterdam et París en août 2015, selon le dossier d'instruction. Toujours selon ce magistrat, Migou et Merabet, « ont eu une participation active au sein du Comité » et ont profité de la couverture du mouvement pour établir des contacts avec des partisans de Daech » à travers des réunions privées. Ces deux jihadistes présumés avaient été arrêtés en Espagne lors d'une opération au cours de laquelle deux autres jihadistes, Said El Mahdali et Anouar Elmail ont été arrêtés au Maroc. Selon ce juge, Merabet, considéré comme un théologien, avait maintenu sur Facebook un contact avec au moins 28 membres de l'Etat Islamique en Syrie et en Irak. Plusieurs d'entre eux appartiennent à la katiba hispano-marocaine qui actuellement fait l'objet de l'enquête dans cette opération.