Sept policiers et deux civils jordaniens, ainsi qu'une touriste canadienne, ont été tués, dimanche après-midi, lors d'une intense fusillade à Karak, une localité touristique située à l'est de la Mer morte, tandis qu'une trentaine d'autres personnes ont été blessées. Selon un communiqué de la police, plusieurs assaillants ont été tués et les forces de sécurité passent actuellement la citadelle au peigne fin pour déloger les autres. La Sûreté générale évoque l'implication de «cinq ou six hommes armés» mais le Premier ministre Hani Mulqi parle, pour sa part, «de dix hommes armés retranchés dans la citadelle». D'après la Sûreté générale, la première des ces attaques – qui n'ont pas été immédiatement revendiquées – a eu lieu quand une patrouille de police s'est rendue dans une maison de Karak où un incendie avait été signalé. «Sur place, des hommes armés non identifiés qui étaient à l'intérieur de la maison ont ouvert le feu sur la patrouille, blessant un policier, puis se sont enfuis en voiture», selon le communiqué de la Sûreté générale qui ajoute que, peu après, «des hommes armés ont ouvert le feu sur une autre patrouille, sans faire de victimes». Au même moment, des hommes armés retranchés dans la citadelle ont tiré sur le commissariat de police de Karak, «blessant plusieurs policiers et passants» qui ont été conduits à l'hôpital, indique le communiqué qui précise que «des forces de sécurité ont encerclé le château et ses environs et lancé la traque des hommes armés». Une source de sécurité a indiqué que des gens s'étaient retrouvés piégés dans un des premiers niveaux de la forteresse quand les hommes armés y ont trouvé refuge mais a démenti des informations de presse selon lesquelles ils avaient été pris en otage: «Ils ont eu peur de partir quand les hommes armés ont échangé des tirs avec les forces de sécurité.» ébranlé le Royaume lorsqu'une opération antiterroriste a dégénéré en fusillade à Irbid, non loin de la frontière avec la Syrie. Sept djihadistes présumés ainsi qu'un membre des forces de sécurité ont péri dans cet affrontement qui a duré plusieurs heures. Quelques mois plus tôt, un capitaine de la police jordanienne présenté a posteriori comme psychologiquement instable avait tué deux militaires américains. Le mois dernier, enfin, trois formateurs des forces spéciales américaines ont été tués à l'entrée d'une base jordanienne dans des circonstances qui demeurent à ce jour nébuleuses.