Le Maroc a retenu BNP Paribas, Citi, Deutsche Bank et JPMorgan (JPM) pour organiser une série d'échanges avec les investisseurs en vue d'une possible émission obligataire en euros, marquant son retour sur le marché international de la dette, après deux ans d'absence. Les rencontres avec les investisseurs ont commencé lundi 24 mars à Paris et Londres, prélude à une éventuelle opération. D'après une source informée du dossier, citée par Bloomberg et qui a requis l'anonymat, Rabat envisage un emprunt souverain à deux tranches, d'une maturité de quatre et dix ans, sous réserve des conditions de marché. Déjà doté de la meilleure notation parmi les émetteurs non-investment grade auprès des trois grandes agences – Moody's, S&P Global Ratings et Fitch Ratings –, le Maroc avait levé 2,5 milliards de dollars (USD) en 2023 lors de sa dernière opération sur le marché obligataire. Sa dernière émission en euros (EUR) remontait à cinq ans. La banque Lazard assiste le Maroc en qualité de conseiller financier. Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'économie et des finances, avait confié en février que Rabat envisageait un recours au financement en euros. Cette démarche accompagne des engagements budgétaires considérables, notamment en prévision de la Coupe du monde de football de 2030, dont le Maroc sera l'un des pays hôtes.