Faïçal Laraïchi, directeur général de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), a dévoilé, mardi 7 janvier, les dernières avancées relatives à l'intégration des chaînes publiques marocaines au sein d'une holding audiovisuelle. Il a affirmé que, d'ici deux mois, «la SNRT aura acquis 100 % des parts de Soread 2M et de Medi1 TV, tout en précisant que cette intégration ne modifiera pas leurs lignes éditoriales respectives.» Lors d'une réunion de la commission de l'éducation, de la culture et de la communication, en présence du ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, Laraïchi a souligné «que la création de cette holding relève d'une décision gouvernementale. Ce projet ne consiste pas à créer une nouvelle entité nommée "holding", mais à transformer la SNRT, qui emploie actuellement 2 300 collaborateurs, en une structure détenant l'ensemble des chaînes publiques, radios comme télévisions.» Progrès dans l'acquisition des entités audiovisuelles Laraïchi a indiqué que des étapes importantes ont déjà été franchies, notamment l'acquisition de Medi1 Radio, de Medi1 TV et de Régie 3, société en charge de la régie publicitaire des chaînes publiques. Concernant Soread 2M, les études liées aux engagements juridiques, fiscaux et financiers sont en cours de finalisation. Il a assuré que, sous deux mois, la SNRT sera propriétaire de 100 % de Soread 2M, de Medi1 TV, ainsi que de 83,6 % des parts de Medi1 Radio et de Régie 3. Un projet inscrit dans une vision stratégique Ce regroupement «s'inscrit dans une vision politique destiné à rationaliser les ressources financières et humaines.» M. Laraïchi a expliqué que cette initiative «permettra une gestion plus efficace des moyens de production, de l'acquisition de programmes, des investissements dans les infrastructures satellitaires et de la couverture géographique des informations.» Il a également insisté sur l'importance «de centraliser la gestion des informations de toutes les entités à travers une application unique permettant une vue d'ensemble sur les activités de chaque structure. Par exemple, les appels d'offres groupés pour l'achat de matériel, comme des caméras, offriront un pouvoir de négociation renforcé et une optimisation des coûts.» Le projet prévoit aussi «une unification des formations pour les employés et une mutualisation des équipements techniques, tels que les camions de production, particulièrement utiles lors des grandes compétitions.» M. Laraïchi a précisé que ces investissements, déjà réalisés par la SNRT, «pourraient être utilisés par les autres chaînes, évitant ainsi des achats redondants et réduisant les coûts pour l'ensemble des entités.» En outre, le regroupement des chaînes publiques sur une même plate-forme satellitaire (Nilesat ou autres) permettra une meilleure visibilité grâce à des fréquences rapprochées, tout en abaissant les coûts. Sur le plan national, Laraïchi a souligné que la SNRT dispose de 200 stations d'émission, contre 90 pour 2M et un nombre encore inférieur pour Medi1 TV. L'intégration de ces infrastructures permettra de rationaliser les équipes et les tâches à travers le territoire, renforçant ainsi l'efficacité opérationnelle. Maintien des lignes éditoriales et perspectives futures Le directeur général a assuré que chaque chaîne conservera sa ligne éditoriale sans interférence ou contrôle d'une entité sur une autre. Une fois les acquisitions finalisées, la SNRT entamera les discussions sur un contrat-programme unifié avec le gouvernement, conformément à la loi 77.03, qui exige que les sociétés nationales de l'audiovisuel disposent d'un contrat-programme pour financer leurs cahiers des charges. Ce processus, a-t-il conclu, «instaurera un contrôle rigoureux de la gestion financière de chaque entité, assurant une meilleure transparence et une coordination accrue entre les différentes chaînes.»