L'Instance chargée de la révision du Code de la famille a auditionné, vendredi à Rabat, l'Organisation du renouvellement de la prise de conscience féminine (ORCF), l'Association des femmes chefs d'entreprises au Maroc (AFEM), l'Association professionnelle pour l'entreprenariat féminin (APPEF), l'Association marocaine des femmes chefs d'entreprises et professionnelles et l'Association marocaine pour la promotion de la femme rurale, qui ont présenté leurs propositions et recommandations. Ces réunions s'inscrivent dans le cadre d'une série de consultations et de séances d'écoute, que tient l'Instance avec les différents acteurs concernés, conformément à la haute teneur de la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement pour la révision du Code de la famille. Dans une déclaration à la MAP, la présidente de l'ORFC, Iman Laouina a relevé que son organisme a élaboré une série de propositions concernant la révision du Code de la famille, en se basant principalement sur l'intérêt général de l'institution familiale, soulignant que les suggestions de l'ORFC concernent particulièrement la qualification des futurs mariés afin d'assurer la réussite de la famille et de la société, outre le mécanisme de médiation familiale. De son côté, la présidente de l'AFEM, Leïla Doukali a indiqué, dans une déclaration à la presse, que les propositions de son Association portent sur la défense de la famille dans toutes ses composantes, en tenant en compte des responsabilités familiales de chaque membre de la famille, notamment en ce qui concerne les droits d'enfants. Elle a, dans ce sens, affirmé que les suggestions de l'AFEM s'inscrivent en droite ligne avec le Nouveau modèle de développement, en particulier l'autonomisation économique de la femme et son intégration dans le monde économique, ajoutant que « le Maroc a aujourd'hui besoin de femmes compétentes, ce qui nécessite l'égalité des responsabilités familiales ». Pour sa part, le conseiller de l'APPEF, Redouane Moutie, a expliqué, dans une déclaration similaire, que les propositions de son Association se concentrent principalement sur le volet économique concernant la famille, en particulier l'autonomisation économique des femmes. Prenant la parole à son tour, la secrétaire générale de l'Association marocaine des femmes chefs d'entreprises et professionnelles, Rabia Salhi, a précisé que les suggestions de son Association, qui sont le résultat d'études de terrain, portent principalement sur le respect des dispositions de la Constitution, des conventions internationales sur les Droits de l'enfant en particulier et celles des Droits de l'Homme en général. « Les propositions de l'Association marocaine pour la promotion de la femme rurale se concentrent sur plusieurs points visant à limiter les problèmes liés au non-respect de certaines dispositions légales, en particulier dans le milieu rural », a soutenu, de son côté, Malika Belmahi, présidente de cette Association. Dans la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, SM le Roi Mohammed VI a affirmé qu'il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l'immense avantage d'impulser une dynamique de changement vertueuse et d'instaurer une conception nouvelle de l'égalité et de l'équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l'expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés. Le Souverain a souligné que les dispositions du Code de la famille « doivent également être mises en adéquation avec l'évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable », notant que « la nouvelle version s'harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale ».