Les parlementaires marocains, affirme Jeune Afrique, «ont mis de côté leurs divergences idéologiques pour condamner unanimement le texte voté par leurs homologues européens à une large majorité (356 voix pour, 32 contre, 42 absentions).» Lors de leurs prises de parole, note le magazine panafricain, «députés et élus de la chambre des Conseillers ont répliqué en multipliant les attaques contre le Parlement européen, dénonçant unanimement une ingérence ainsi qu'un acharnement contre le royaume» au point qu'un député a évoqué une «violation de la souveraineté judiciaire d'un pays partenaire». Jeune Afrique souligne que le secrétaire général du Mouvement Populaire, Mohammed Ouzzine, a tenu à «saluer le courage des parlementaires espagnols qui se sont opposés à la résolution». «Une vingtaine d'eurodéputés espagnols, membres du PSOE – le parti du Premier ministre Pedro Sánchez -, ont en effet voté contre la résolution du Parlement européen.» Pour sa part, le député Abdelmajid Fassi-Fihri, membre de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, se veut rassurant, note le magazine, «rappelant que la résolution votée par les eurodéputés n'a aucune valeur juridique, mais reconnait tout de même la nécessité de rééquilibrer la relation entre les deux Parlements.» Le parlementaire marocain condamne le double standard du Parlement européen, matérialisé par l'affaire du journaliste Ihsane El-Kadi emprisonné en Algérie. «Y'a-t-il eu une résolution du Parlement européen sur le sujet ? C'est ce deux poids deux mesures que nous dénonçons», a-t-il conclu