L'armée algérienne, qui programme des manœuvres en novembre dans la troisième région militaire, à Hammaguir, près de Béchar (sud-ouest), province frontalière du Maroc, ne sera appuyée que d'un minuscule bataillon spetsnaz russe (forces spéciales), composé de 80 membres. Une déconvenue pour le régime algérien qui dit entretenir des liens étroits en matière de défense avec Moscou, et qui indique vouloir porter les relations bilatérales «à un niveau plus élevé», malgré les condamnations internationales à la suite de la guerre en Ukraine et une irritation américaine palpable. «Le mois prochain (en novembre), l'Algérie donnera une nouvelle preuve de ses liens avec la Russie. Les deux armées effectueront des manœuvres conjointes autour de la base militaire d'Hammaguir, dans la province de Béchar, non loin de la frontière avec le Maroc. Bien que clinquant, cet exercice conjoint est purement symbolique et seuls 80 soldats des forces spéciales russes y participeront», ont indiqué des sources espagnoles. Cet exercice, baptisé Bouclier du désert, se déroulera sous la supervision du chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général Saïd Chanegriha, s'inscrit dans le cadre des «activités de coopération militaire» entre les deux pays, a-t-on affirmé. Equipée de matériel russe, l'armée algérienne voit la déroute militaire de son allié en Ukraine avec inquiétude. Dans ses derniers numéros, la revue de l'ANP, El-Djeïch, avait fait état de «la détérioration de la situation régionale le long de notre bande frontalière et [de] la menace que font peser certaines parties ennemies sur la sécurité de la région ces derniers temps», sans citer ces «parties ennemies.» Plusieurs députés américains s'inquiètent régulièrement du rapprochement entre l'Algérie et la Russie, estimant que cela met en danger la sécurité mondiale.