Une vague de «chaleur extrême» frappe des dizaines de millions d'Américains ce week-end, avec de nombreux records de températures attendus dans le centre et le nord-est. Un feu de forêt se propage de manière alarmante en Californie. L'incendie Oak Fire – décrit comme «explosif» par les autorités – s'est déclaré vendredi dans le comté de Mariposa, près du parc national de Yosemite et de ses séquoias géants. Il s'est déjà déplacé sur quelque 4800 hectares, détruisant dix propriétés et en endommageant cinq autres, selon un bulletin samedi du Département californien des forêts et de la protection contre le feu. Une chaleur étouffante Ce feu est l'une des conséquences les plus dramatiques de la vague de chaleur qui touche les Etats-Unis ce week-end, dans une zone localisée entre la Californie et l'Oregon à l'Ouest, mais de manière beaucoup plus étendue dans le Centre et le Nord-Est. Les températures dans ces deux régions devraient atteindre leur pic dimanche au plus tôt. «Depuis les plaines du sud jusqu'à l'est, la température sera extrêmement oppressante», a annoncé samedi soir le service météo national (NWS), mettant aussi en garde contre de violents orages. Une chaleur étouffante était notamment ressentie dans la capitale Washington, où la température a flirté avec la barre symbolique des 100 degrés Fahrenheit (38 degrés Celsius) qu'elle devrait atteindre ou dépasser dimanche pour la première fois depuis des années. New York n'était pas épargnée, avec des températures proches de 35 degrés. La température ressentie pourrait aussi atteindre 43 degrés dans certaines zones de l'Utah (Ouest), de l'Arizona (Sud) et dans le Nord-Est, selon NWS. Un «état d'urgence» décrété La vague de chaleur a déjà entraîné une augmentation du nombre d'appels aux services d'urgence pour des malaises liés aux fortes températures. «La chaleur est le tueur numéro un lié à la météo aux Etats-Unis. Elle dépasse de loin toute autre cause de mortalité liée à la nature», a déclaré Joseph Kralicek, directeur de l'agence de gestion des urgences de la région de Tulsa, en Oklahoma, à CNN. À Boston, où la maire Michelle Wu a décrété un «état d'urgence lié à la chaleur», prévoyant l'ouverture de lieux municipaux pour se rafraîchir et des piscines ouvertes plus longtemps, il pourrait faire 37 degrés dimanche. Cette semaine, le président américain Joe Biden a une nouvelle fois souligné le «danger clair et immédiat» que représente le changement climatique, «une menace existentielle pour notre nation et le monde». Mais ses marges de manœuvre sont limitées au Congrès et par la Cour suprême. Un signe indubitable du changement climatique La planète a déjà enregistré cette année plusieurs canicules, comme en juillet en Europe occidentale ou en Inde en mars-avril. Leur multiplication est un signe indubitable du changement climatique, selon les scientifiques. En juin 2021, un «dôme de chaleur» d'une intensité rarissime avait semé le chaos sur toute la côte ouest des Etats-Unis et du Canada, faisant plus de 500 morts et causant d'importants incendies, avec des températures frôlant les 50 degrés.