La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a publié le numéro d'avril de la Revue de Police sous le titre de "Citoyenneté sur les routes pour sauver des vies", proposant aux lecteurs un ensemble de sujets d'actualité, et un dossier spécial sur la sécurité routière. Elle y met en exergue le pari réaliste de réduire le fléau que représentent les accidents de la circulation. Dans l'éditorial de ce 43ème numéro de la revue, publié sous le titre de « Stop à l'hécatombe", le magazine souligne que le droit à la sécurité routière sur la route, en conduisant ou en marchant s'incarne concrètement dans l'action nationale – dont la DGSN est l'acteur clé- sur les facteurs de l'insécurité routière et les conditions de sécurité aux usagers de la route pour préserver leur vie et leur sécurité physique contre les risques d'accidents de la circulation et leurs conséquences : accidents mortels, handicaps, incapacités permanentes et lésions corporelles graves. Agir pour préserver la sécurité des personnes sur la route va de pair avec garantir la liberté de circulation en toute sécurité, ainsi que protéger les propriétés privées et publiques en évitant les pertes matérielles résultant de divers accidents de la circulation. C'est le défi national majeur pour inverser la tendance à la hausse du nombre des victimes d'accidents de la circulation et consolider le droit à la sécurité sur la route. Dans cette optique, la Direction générale de la sûreté nationale est sérieusement engagée dans l'effort public de prise en charge des accidents de la circulation sur la route, selon un programme d'action intégrée. Dans ce contexte, le magazine souligne que l'approche sécuritaire effective pour assurer les différentes mobilités des personnes se base sur cinq axes principaux. Ceux-ci se déploient à travers une participation active aux travaux des comités de sécurité routière au niveau local et national, de même que par le biais de l'application de la loi, l'intensification des mesures préventives et la présence d'agents de sécurité sur les voies publiques, la diversification des processus de communication et de sensibilisation afin d'influencer positivement le comportement des usagers de la route et des élèves conscientisés dans les établissements scolaires, puis la formation au sein de la police des cadres et des agents de circulation, ainsi que la transition vers la numérisation des différentes procédures de contrôle de la circulation et de la sécurité. L'éditorialiste rappelle les derniers chiffres émanant de la dernière déclaration du ministre du Transport et de la Logistique qui font état du coût des accidents de la circulation à la société : 3.500 décès et 10.000 blessés par an, avec une moyenne de 10 tués par jours et une perte de 1,7% du Produit Intérieur Brut. Il précise également que "le facteur humain demeure le plus incriminé dans la sinistralité enregistrée", à la lumière de l'étude scientifique de tous les indicateurs liés à l'insécurité routière. L'éditorial conclut que la Direction Générale de la Sûreté Nationale est consciente que la dimension sensibilisation et de prise de conscience est une condition préalable à la réalisation de la sécurité routière, car la responsabilité des accidents de la circulation incombe en grande partie à l'élément humain c'est-à-dire les usagers de la route. En ce sens, la conscientisation et la sensibilisation sont à la base de la prévention des accidents de la circulation. * D'autre part, la revue a souligné que la sécurité routière est une politique publique, grâce à l'impulsion dynamique donnée par le Roi, Mohammed VI, lors de la première réunion de la Commission ministérielle chargée de la sécurité routière, le 18 février 2005, qui est depuis la journée nationale de la sécurité routiere. Depuis, également des organes de gouvernance ont été institués, la Loi 52-05 portant Code de la Route publiée et l'autorité nationale chargée de la sécurité routière mise en place en 2018, la NARSA. Dans son dossier spécial « Sécurité routière », la revue traite de plusieurs sujets d'actualité, dont : un dossier DGSN ; un autre NARSA, en tant que nouveau modèle de management de la sécurité routière au Maroc ; un volet historique sur la question ; un article consacré à l'Ecole des spécialités, « centre d'excellence de formation des agents motocyclistes, acteurs de lutte contre l'insécurité routière » ; un portait de l'Officier de Paix Principal, Imane HANCHI AMRANI, Chef de la Section féminine des agents de la circulation à Rabat ; des entretiens avec le Contrôleur Général Abdelillah MAJJANE, Directeur de l'Ecole des Spécialités à l'Institut Royal de Police à Kénitra et avec Le Préfet de Police Mohammed EL HAKOUR, Chef de la Division de la Circulation et la Sécurité Routière à la Direction de la Sécurité publique ; un éclairage sur la technologie au service de la sécurité routière ; et un décryptage au titre évocateur de « Ralentissons ! les hôpitaux ont assez de boulot.. Les traumatisés crâniens et réinsertion sociale » avec un volet centré sur la sensibilisation en images.