Ce lundi 21 février, le gouvernement a appelé les centrales syndicales les plus représentatives ainsi que la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à s'asseoir à la table du dialogue jeudi 24 février. Suite à la crise actuelle causée par les prix élevés des produits essentiels et des carburants ainsi que des répercussions du retard des pluies et de la pandémie, les Marocains se sont soulevés, hier dimanche, en manifestant dans de nombreuses villes du royaume et protestant contre le gouvernement actuel. Par ailleurs, la coordination syndicale et associative des professionnels du secteur de transport routier au Maroc a annoncé l'organisation d'une grève contre la flambée des prix des carburants au cours de la première semaine de mars. S'exprimant en marge du sixième Forum interparlementaire sur la justice sociale, Aziz Akhannouch a déclaré aujourd'hui à la Chambre des conseillers que le dialogue social avec les dirigeants syndicaux est « le meilleur et l'unique moyen d'éliminer les problèmes sociaux, compte tenu de la situation actuelle situation au Maroc. » Le chef du gouvernement a ajouté, que ce dernier « est tout à fait ouvert à la tenue de séances de dialogue social avec les centrales syndicales en dehors dans le cadre de l'intérêt public », notant que « les expériences gouvernementales antérieures ont prouvé que continuer à construire les piliers de l'Etat social ne peut se faire en dehors de l'établissement de règles régulières et périodiques de dialogue social ». Akhannouch a souligné que cette session est l'occasion d'une réflexion sérieuse et responsable afin de s'accorder sur une charte nationale du dialogue social qui définit les droits et devoirs des différents acteurs, fixe les règles, les structures et les institutions du dialogue, d'une part et réglemente les modalités de travail entrepris et les délibérations sur les questions intéressant la classe ouvrière et les hommes d'affaires. D'autre part, le Chef de gouvernement a insisté sur l'ouverture du dialogue avec les syndicats et les entreprises à propos du projet de loi organique pour le droit de grève.