«Si nous engageons des négociations, c'est essentiellement pour parvenir à un règlement pacifique de ce conflit régional artificiel», a tranché le roi Mohammed VI dans un discours prononcé à l'occasion du 46e anniversaire de la «Marche Verte» vers le Sahara occidental, début novembre 2021. Le nouvel émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, devait entamer à Rabat, mercredi 12 janvier, sa première tournée dans la région dans l'espoir de relancer les discussions sur le dossier du Sahara. Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) a appelé en octobre les parties concernées par le conflit à reprendre les négociations «sans conditions préalables et de bonne foi». Le roi Mohammed VI a indiqué que ce territoire «n'est pas à négocier». «Si nous engageons des négociations, c'est essentiellement pour parvenir à un règlement pacifique de ce conflit régional artificiel», a tranché le souverain dans un discours prononcé à l'occasion du 46e anniversaire de la «Marche Verte» vers le Sahara occidental, début novembre 2021. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a nommé en octobre l'Italien Staffan de Mistura, 74 ans, comme nouvel émissaire pour le conflit au Sahara occidental. Washington s'est félicité de la nomination du nouvel émissaire. «Nous soutiendrons activement ses efforts pour promouvoir un avenir pacifique et prospère pour le peuple du Sahara occidental et de la région» et pour une «reprise du processus politique», a-t-il dit, alors que la reconnaissance de souveraineté du Maroc sur l'ensemble de ce territoire accordée en 2020 par l'ex-président américain Donald Trump a été appuyée par de multiples déclarations américaines en 2021. Fort de «plus de quarante ans d'expérience en diplomatie et affaires politiques», selon les termes d'un communiqué de l'ONU, le nouvel émissaire succède à l'ex-président allemand Horst Köhler, démissionnaire en mai 2019 après avoir relancé des discussions entre le Maroc et le Polisario, en présence de l'Algérie et de la Mauritanie, mais qui n'avaient abouti à aucun résultat tangible, faute d'une bonne foi de la part du régime d'Alger. «Aujourd'hui comme par le passé, la "Marocanité" du Sahara ne sera jamais à l'ordre du jour d'une quelconque tractation», a souligné le monarque en novembre 2021. «De fait, la "Marocanité" du Sahara est une vérité aussi pérenne qu'immuable. Elle ne souffre, de ce fait, aucune contestation», a-t-il assuré.