La France va restreindre les conditions d'accès pour les voyageurs en provenance du Royaume-Uni afin de limiter la propagation du variant Omicron, a annoncé, jeudi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Le Royaume-Uni, l'un des pays d'Europe les plus touchés par la pandémie avec presque 146.500 morts, est confronté à un raz-de-marée de cas liés au variant Omicron du coronavirus, qu'il tente d'endiguer avec une campagne de rappel vaccinal massive. La validité des tests pour se rendre en France depuis le Royaume-Uni va être réduite de 48 heures à 24 heures, a-t-il indiqué dans des déclarations relayées par les médias du pays. Les motifs de voyage vont être « limités aux résidents français et à leurs familles », a indiqué le porte-parole, ajoutant que les déplacements de « tourisme ou professionnels pour des personnes qui ne sont pas résidentes en France seront limités ». Un isolement sera en outre requis à l'arrivée, dans un lieu que les voyageurs « choisiront pendant sept jours, avec un contrôle des forces de sécurité », mais qui pourra être « levé au bout de 48 heures » si un test réalisé à l'arrivée en France s'avère négatif. L'objectif de ce « contrôle encore plus drastique que celui qui existe aujourd'hui » pour les voyageurs en provenance du Royaume-Uni est de « ralentir au maximum l'arrivée de cas de variant Omicron sur notre sol, le temps qu'on vaccine avec des doses de rappel », a expliqué le porte-parole du gouvernement Selon Gabriel Attal, 240 cas du variant Omicron ont été détectés en France, mais « il y en a probablement plus ». « Il faut se préparer » au déploiement d'Omicron, « car les variants finissent toujours par s'imposer », a déclaré mardi le premier ministre Jean Castex. « La vérité, c'est qu'on ne sait pas exactement encore quand ce variant va se déployer, mais l'expérience nous conduit à dire qu'il faut s'y préparer », et « même si la circulation (d'Omicron) aujourd'hui en France demeure faible, notre devoir c'est d'anticiper sur la base de ce qu'on sait », a estimé le chef du gouvernement français. Le Conseil scientifique, une instance consultative indépendante chargée d'éclairer la décision publique pour lutter contre la pandémie de Covid-19 en France, a alerté, en début de semaine, sur le risque d'une croissance rapide du variant Omicron dans le pays. Le variant Omicron, qui semble se répandre « extrêmement rapidement », pourrait connaître « une croissance rapide en France » et son impact se faire sentir « dans les semaines qui viennent », a indiqué le Conseil scientifique dans un avis. Face à cette propagation rapide du variant Omicron, l'instance consultative a recommandé d' « éviter, dans les semaines qui viennent, l'apparition de clusters géants qui accéléreraient cette dynamique ». Selon le Conseil, « un renforcement même léger des gestes barrières, du télétravail ainsi qu'une réduction des contacts peuvent avoir un impact sanitaire très important ». Un effort collectif qui « réduirait le risque de devoir mettre en œuvre des mesures plus contraignantes plus tard ». La France est confrontée à une cinquième vague de l'épidémie du Coronavirus très virulente. Pour y faire face, le gouvernement français a décidé le renforcement des mesures de lutte contre le Covid-19. Il s'agit notamment du rétablissement du port du masque obligatoire partout en intérieur dans les lieux recevant du public, y compris dans les lieux où le pass sanitaire est réclamé, de l'ouverture de la dose de rappel à tous les adultes dès 5 mois après leur dernière injection, de la désactivation du pass sanitaire 7 mois après la dernière dose reçue, et du raccourcissement de la validité du test anti-Covid pour les non-vaccinés de 72 heures à 24 heures.