Il est nécessaire de renforcer les liens entre les acteurs de la paix et le développement durable afin de tenir la promesse d'une vie meilleure et d'une planète saine. Tel est l'appel lancé le temps d'une réunion tenue mercredi au siège des Nations Unies à New York. « La pandémie de Covid-19, les changements climatiques, la hausse de la pauvreté et de la faim ainsi que les conflits persistants menacent notre capacité à respecter la promesse d'une vie meilleure et d'une planète saine, comme le prévoit le Programme de développement durable à l'horizon 2030 », a ainsi souligné la vice-secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohammed lors d'une réunion entre le Conseil économique et social (ECOSOC) et la Commission de consolidation de la paix des Nations Unies (CCP). Pour se remettre de la pandémie, la responsable onusienne a plaidé pour une accélération des efforts entamés pour réaliser le Programme 2030, qui est, selon elle, la feuille de route non seulement pour le développement durable mais aussi pour la paix durable, « deux objectifs indissociables ». Pour sa part, le président de l'ECOSOC, Collen Kelapile, a averti, lors de cette réunion tenue sous le thème "Promouvoir une paix et un développement durables dans le contexte du relèvement après la pandémie", qu'avec la résurgence de la COVID-19, les pays les plus pauvres et les plus vulnérables restent face à un risque élevé d'effondrement économique et social. Il a appelé, dans ce cadre, à davantage de coopération, de solidarité internationale et de synergie dans les partenariats. De son côté, le président de la CCP, Osama Abdelkhalek a indiqué que la crise sanitaire rappelle à quel point un multilatéralisme efficace est nécessaire. Il a, à ce propos, mis en avant l'importance du dialogue entre la Commission, les pays et les régions, notant qu'il a permis notamment de montrer le « lourd » tribut payé par des pays en situation de conflit durant la pandémie. Pour M. Abdelkhalek, les politiques nationales doivent intégrer la préparation aux crises, par les pays, en promouvant une approche inclusive. Même son de cloche chez la directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (FMI), Antoinette Sayeh qui a jugé essentiel de soutenir les pays fragiles et touchés par des conflits pour les aider à gérer cette crise sanitaire et à se remettre sur la voie d'un développement inclusif.