Le sommet Chine-Afrique s'est ouvert dimanche à Dakar, au Sénégal. Selon nos informations, Pékin aurait opposé un niet catégorique à une recommandation algérienne pour la présence du Polisario. Hasard des coïncidences, lors d'une première rencontre entre la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aissata Tall Sall et son homologue chinois, Wang Yi, celle-ci a appelé au soutien de Pékin dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, alors que le Polisario est accusé d'avoir des liens avec des groupes djihadistes. Le commerce et la sécurité sont les thèmes emblématiques figurant au programme du sommet Chine-Afrique qui s'est ouvert dimanche 28 novembre à Dakar, au Sénégal. En ouverture de ce Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aissata Tall Sall, a ainsi dit espérer que la Chine apporte son soutien dans la lutte contre l'insécurité au Sahel, où plusieurs pays sont déstabilisés par les activités des groupes djihadistes. Selon les informations de Barlamane.com, le régime algérien aurait tenté de convaincre Pékin d'accepter la présence du Polisario à cet événement. Refus catégorique chinois à cette demande, alors que certains pays africains réclament un engagement plus franc de la part de la Chine dans le problème de l'insécurité au Sahel. Lancé en 2013, le Forum Chine-Afrique vise à développer la connectivité commerciale de la Chine avec le reste du monde et à sécuriser ses différents approvisionnements. Toujours selon nos sources, lors du sommet à Johannesburg en 2015 où le président chinois avait annoncé une enveloppe de 60 milliards de dollars d'aide et de prêts à destination des pays africains, Alger et Pretoria se sont activés derrière les coulisses pour permettre au Polisario de prendre part au forum de Pékin, qui s'est accompagné d'une série de contrats signés entre la Chine et ses partenaires. Sans succès. Une grande partie du Sahel, notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso, sont confrontés depuis des années à d'incessantes attaques de groupes djihadistes, malgré la présence des forces française Barkhane et de maintien de la paix de l'ONU. Selon plusieurs rapports, certains membres ou ex-membres du Polisario dirigent ces groupes qui perpétuent des attaques criminelles contre plusieurs pays. En 2019, une conférence organisée par l'Afrique du Sud et inspirée par l'Algérie a réuni les pays membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et quelques pays observateurs comme Cuba ou le Venezuela. Le Maroc, dans la foulée, a réussi à réunir 37 pays à Marrakech qui se sont prononcés contre toute interférence dans le processus onusien relatif au dossier du Sahara. L'Algérie, qui cherche à vendre une possible tentative de règlement au niveau de l'Union africaine (UA), voit ses thèses désertées par ses soutiens l'un après l'autre.