Dans le cadre d'un reportage consacré à l'accord-cadre de coopération sécuritaire «sans précédent», signé lors d'une visite historique à Rabat du ministre israélien de la défense, Benny Gantz, la chaîne France 24 a diffusé une carte du Maroc intégrant le territoire du Sahara. la chaîne d'information France 24 a inclus, dans une carte largement diffusée, le Sahara rattaché au Maroc, pouvait-on constater. Une carte diffusée sur les quatre chaînes mondiales d'information continue du bouquet (en français, en anglais, en arabe et en espagnol), émettant vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept dans plus de 445 millions de foyers sur les cinq continents. Elle appartient au groupe France Médias Monde (qui chapeaute également Radio France internationale, RFI). Un reportage a été consacré à la visite du ministre de la défense israélien, Benny Gantz, mardi 23 novembre, au Maroc. Sa visite de deux jours, qui fait suite à celle du ministre des affaires étrangères, Yaïr Lapid, en août, et le déplacement de plusieurs autres délégations économiques au cours de l'année, est la première d'un ministre de la défense israélien au Maroc. Rabat et Tel-Aviv ont signé un accord d'entente militaire historique, le premier de son genre entre Israël et un pays arabe. Celui-ci est censé offrir «un cadre solide pour formaliser les relations sécuritaires et soutenir des collaborations futures», selon un communiqué du ministère de la défense israélien. Il s'agit d'une coopération plus étroite dans le renseignement et l'approvisionnement en armes sophistiquées. On parle aussi déjà d'exercices militaires bilatéraux. France 24 a été harcelée cette année en Algérie. En juin, les autorités algériennes ont annoncé le retrait de l'accréditation de la chaîne d'information en continu. Deux organisations de journalistes ont vivement condamné, dans la foulée, cette décision, y voyant une très grave atteinte à la liberté de la presse. «C'est une catastrophe» et une nouvelle «extrêmement inquiétante», a estimé le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Anthony Bellanger, qui a appelé Alger à respecter la liberté de la presse et à libérer tous les journalistes et autres employés de médias en détention dans le pays, et qu'il va œuvrer au niveau international en faveur d'une réponse diplomatique. De son côté, l'organisation non gouvernementale (ONG) de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) s'est inquiétée sur Twitter de «la sévérité et du caractère arbitraire de cette mesure qui, sans nul doute, aura un effet dissuasif sur d'autres médias internationaux». L'Algérie se place 146e sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF.