Des organisations de la société civile ont plaidé, jeudi à Marrakech, pour faire de l'adaptation au changement climatique une priorité nationale dans toutes les politiques publiques et territoriales. Lors d'une conférence de presse organisée par de l'Association des Enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre (AESVT Maroc), à l'occasion de la conclusion du projet « Mobilisation de la société civile pour la résilience aux changements climatiques en Tunisie et au Maroc », mis en œuvre dans le cadre d'un partenariat entre l'AESVT Maroc, le WWF France et le WWF Afrique du Nord avec le soutien de l'Agence Française de Développement (AFD), seize associations issues des différentes régions du Royaume, ont appelé à l'intégration et à l'amélioration des mesures de résilience aux changements climatiques dans les politiques publiques au Maroc. Après avoir passé en revue les réalisations accomplies dans le cadre de ce projet, les ONG ont estimé indispensable de programmer des investissements dans les domaines de la durabilité, de la résilience et de l'adaptation dans tous les projets de décollage économique durant la période post-Covid. Elles ont également souligné la nécessité de renforcer le projet en se référant aux orientations du Nouveau Modèle de Développement (NMD), qui met en relief le rôle clé des collectivités territoriales en tant que source de génération de richesse matérielle et immatérielle, de promouvoir la démocratie participative et de consolider les principes de durabilité des ressources et leur résilience aux effets du changement climatique. En ce qui concerne les recommandations thématiques sur la gestion de l'eau, des forêts et du littoral, les associations, ont souligné l'importance de renforcer les capacités institutionnelles en matière de contrôle de l'eau et de gestion participative des ressources en eau au niveau territorial entre les différentes catégories de consommateurs de cette denrée vitale, et de créer des observatoires régionaux de surveillance et de sensibilisation des citoyens aux impacts des changements climatiques sur les ressources en eau. Elles ont également préconisé l'amélioration des capacités de gouvernance locale du littoral à travers la conception et la mise en œuvre d'urgence des schémas régionaux du littoral (SRL) de manière participative et intégrée, en adéquation avec les orientations du plan national de la gestion intégrée du littoral (PNGIL) et du plan national d'adaptation au climat D'autre part, elles ont appelé à adapter le cadre législatif et réglementaire national des forêts et des parcours aux exigences d'adaptation au changement climatique et aux besoins des communautés vulnérables, tout en intégrant les critères d'approche genre et de participation inclusive, et à augmenter le nombre et améliorer la qualité des projets d'adaptation et d'atténuation spécifiques aux forêts nationaux dans le cadre des deux processus d'élaboration du Plan national d'adaptation et de révision de l'ambition de la NDC (Contributions déterminées au niveau national) du Maroc. Les résultats du projet « Mobilisation de la société civile pour la résilience aux changements climatiques en Tunisie et au Maroc » ont pour objectif de renforcer les capacités des ONG concernées, qui mettent en œuvre des projets sur le terrain pour s'adapter au changement climatique, formuler et mettre en œuvre un plan de dialogue et de plaidoyer professionnel dans ce domaine, et mettre en œuvre cinq projets pilotes sur le terrain dans le domaine de l'adaptation, de consolider et de consacrer ces recommandations et de proposer des solutions concrètes pouvant être généralisées sur le territoire national.