La police brésilienne a annoncé avoir arrêté 10 membres d'un groupe de jeunes qui planifiaient des attaques terroristes pendant les Jeux Olympiques de Rio (5-21 août). Le ministre de la Justice, Alexandre de Moraes, a révélé que les suspects avaient juré loyauté à l'organisation Etat Islamique et se préparaient à acheter des armes. «Ils communiquaient entre eux par WhatsApp et Telegram et seulement deux se connaissaient avant. Le leader est de l'Etat du Parana (sud)», a indiqué le ministre, parlant d'une «cellule très amateur». Les dix suspects étaient surveillés depuis avril et «participaient à un groupe dénommé « Défenseurs de la charia » et projetaient d'acquérir des armes pour commettre des crimes au Brésil et même à l'étranger», selon le ministre. Dans un communiqué, le ministère de la Justice précise que «la police fédérale a déclenché jeudi une opération, dénommée Hashtag pour démanteler un groupe impliqué dans la promotion de l'Etat Islamique et dans l'exécution d'actes préparatoires pour la réalisation d'attentats terroristes et autres actions criminelles». Près de 130 policiers ont été mobilisés pour exécuter des mandats judiciaires dans les Etats de Amazonas, Ceará, Paraíba, Goiás, Minas Gerais, Rio de Janeiro, Sao Paulo y Rio Grande do Sul. Cette information intervient deux jours après que le gouvernement français ait indiqué au Brésil que l'information selon laquelle un Brésilien supposément lié à l'Etat islamique serait en train de planifier un attentat contre la délégation française pendant les jeux Olympiques 2016 de Rio était fausse. Le projet d'attentat avait été abordé durant l'audition du général Christophe Gomart, patron de la Direction du renseignement militaire (DRM), devant une commission d'enquête parlementaire sur les attentats de janvier et novembre 2015 sur le territoire français. Dans le rapport de cette commission, publié la semaine dernière, figure le compte-rendu partiel de son audition, qui remonte au 26 mai dernier. Le général auditionné avait affirmé avoir été informé du projet d'attentat «par (ses) partenaires». Mais dans un document envoyé par la suite au ministère brésilien de la Défense, M. Gomart «a expliqué que l'information a été analysée par les agences françaises (de renseignements), en collaboration avec les organes de renseignements de plusieurs pays, y compris le Brésil», et qu'on est «arrivé à la conclusion que l'information est fausse», a précisé le communiqué. C'est pour cette raison que les autorités brésiliennes n'en ont pas été averties, selon le document reçu par le ministère.