La délégation française aux Jeux olympiques de Rio (du 5 au 21 août prochain) était ciblée par un attentat de l'Etat islamique, rapporte le quotidien Libération en se basant sur l'audition d'un des responsables des services de renseignement français. Le patron de la direction du renseignement militaire (DRM) a été auditionné à huis clos le 26 mai par les députés, mais le compte rendu a été publié hier sur le site de l'Assemblée, indique le journal. Le général Gomart rapporte quelques exemples concrets de la participation de son service à la lutte contre le terrorisme. Il cite le «signalement […] de sept Français de retour du Yémen en transit à Djibouti [et d'] étrangers susceptibles de conduire des actions terroristes sur le territoire national» ainsi qu'«un certain individu repéré en Libye et répertorié comme combattant étranger qui s'apprêtait à entrer sur le territoire français». La relance du président de la commission révèle quant à elle la menace sur les sportifs français aux JO : «Je n'avais pas entendu parler de ce ressortissant brésilien qui s'apprêtait à commettre des attentats contre la délégation française aux Jeux olympiques.» Pour assurer la sécurité des JO, le Brésil a entre autres choses prévu de mettre en place un «centre antiterroriste» qui regroupe des experts américains, britanniques, espagnols et français. Plus de 600 000 personnes sont attendues pour cet événement sportif.