En détention depuis plus de dix mois, le général à la retraite Hocine Benhadid a été libéré hier en fin de matinée, rapporte mardi le quotidien algérien El Watan. Agé de 70 ans, traînant de lourdes maladies, dont une tumeur maligne, le général Benhadid souffrait le martyre depuis sa mise sous mandat de dépôt, le 1er octobre 2015. Son arrestation musclée, le 30 septembre dernier sur l'autoroute, par une escouade de gendarmes guettant son passage, est intervenue à la suite de sa déclaration sur les ondes d'une web-radio, que le juge a qualifiée d'«entreprise de démoralisation des troupes de l'armée et d'atteinte à corps constitué», des faits passibles du tribunal criminel. Introduites par ses avocats, les neuf demandes de mise en liberté provisoire ont essuyé un refus, malgré la détérioration de son état de santé. Samedi dernier, lors d'une conférence de presse, son collectif d'avocats a mis en garde contre ce qu'il a qualifié de «mort programmée» du général à la retraite, tout en dénonçant «l'absence d'acte de procédure» durant les dix mois de sa détention provisoire. La date de son procès n'a pas encore été fixée.