Les instances institutionnelles de l'UE ne doivent pas intervenir dans la crise maroco-espagnole, a déclaré le Parlement européen, au moment où le Parlement européen a voté un texte proposé par des parlementaires espagnols et adopté par 397 voix favorables (85 contre et 196 abstentions) qui met en cause «l'utilisation par le Maroc des contrôles aux frontières et de la migration, notamment des mineurs non accompagnés, comme moyen de pression politique sur un Etat membre de l'Union». «Le Parlement panafricain, à travers son président sortant et ambassadeur de bonne volonté, rappelle le strict respect des engagements pris par le Parlement européen et le Parlement panafricain pendant le Sommet des chefs d'Etat et de gouvernements de l'Union africaine et de l'Union européenne tenu à Abidjan en 2017 entre autres» a indiqué cet organe législatif dans un communiqué publié jeudi 10 juin. «Tous problèmes opposant deux états relèvent des relations bilatérales entre ceux-ci et les deux Parlements ne peuvent intervenir qu'au cas où ceux-ci ont débattu de ce problème au préalable» a-t-on noté. La résolution du Parlement européen votée ce 10 juin n'a pas de force contraignante sur le Maroc. Le royaume avait par avance dénoncé la motion présentée par les eurodéputés espagnols comme une «manœuvre qui vise à européaniser une crise bilatérale». «Il est urgent de demander au Parlement européen de ne pas s'impliquer dans la crise entre le royaume du Maroc et l'Espagne. Cette crise entre les deux pays est une crise bilatérale qui peut être résolue par des moyens diplomatiques ou à l'aide d'une négociation bilatérale directe. Ainsi, le Parlement panafricain appelle son homologue européen à s'abstenir de toute prise de position susceptible d'exacerber les tensions et appelle les deux parties à résoudre la crise dans un cadre purement bilatéral» a-t-on mentionné. «Le Parlement panafricain se félicite de la décision du roi Mohammed VI pour le retour de tous les mineurs marocains non accompagné» a-t-on conclu