A l'occasion de la session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU sur la lutte contre la corruption, le Maroc a souligné que malgré les progrès déployés au niveau mondial, davantage d'efforts sont indispensables pour atteindre les objectifs fixés par la convention des Nations-Unies contre la corruption et les accords régionaux y afférents. Dans une intervention prononcée au nom du Royaume lors de cette session tenue virtuellement (2 au 4 juin), le président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), Mohamed Bachir Rachdi, a indiqué que la corruption est devenue plus répandue et complexe et son impact s'est accentué sur les économies en raison de l'exploitation par ses auteurs de toutes les failles dans la gestion publique et l'exploitation des outils offerts par le développement technologique et l'évolution des mécanismes et réseaux financiers mondiaux. Face à ces défis, il a souligné l'impératif de poursuivre la mobilisation pour combattre ce fléau, notamment dans le contexte des circonstances mondiales exceptionnelles liées à la pandémie de Covid-19. Selon un communiqué de l'INPPLC, M. Rachdi a relevé que la réalisation de résultats concrets dans la lutte contre la corruption reste tributaire d'une approche stratégique globale alliant sensibilisation, éducation, prévention et pénalisation, outre l'intensification de la coopération internationale et l'échange d'expériences et les bonnes pratiques. Il a appelé, à cet égard, à renforcer les efforts déployés au niveau mondial pour lutter contre la corruption en tant que priorité, soulignant que ce fléau ne peut être vaincu sans l'engagement, la mobilisation et la coopération de l'ensemble des pays, avec l'implication active de toutes les composantes de la société, à savoir le secteur publique, les acteurs politiques, le secteur privé, les médias et la société civile. M. Rachdi a également relevé l'adoption de la nouvelle loi portant création de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption en tant qu'instance constitutionnelle indépendante, dotée de l'ensemble des garanties et atouts nécessaires pour mener à bien sa mission et jouer son rôle central dans un cadre de complémentarité et de mobilisation collective et responsable.