José Bono, ancien ministre espagnol de la défense et président de la Junte des communautés de Castille-La Manche, a déclaré à la Sexta, une chaîne de télévision espagnole généraliste, que la détérioration des relations avec le Maroc est un suicide. Alors que le Maroc, accuse l'Espagne, pourtant un de ses principaux alliés en Europe et son premier partenaire commercial, de jouer double jeu dans l'affaire Ghali. Lors de l'émission Liarla Pardo, l'ancien ministre de la Défense espagnol entre 2004 et 2006, a déclaré avoir eu, durant son mandat, «le constat de l'importance de la coopération sécuritaire du Maroc». La coopération sécuritaire entre Rabat et Madrid s'est renforcée en particulier ces dernières années en matière de lutte contre le terrorisme. L'efficacité de l'échange d'informations et de renseignements entre les deux pays a permis de démanteler «plusieurs réseaux de recrutements de djihadistes». En ce sens, l'ancien ministre et responsable des services de renseignement a affirmé que «c'est grâce au Maroc que l'Espagne a pu arrêter plusieurs terroristes, évitant ainsi des attentats mortels» sur son territoire, tout en soulignant que «ne pas reconnaître ces faits ou ne pas empêcher la détérioration de relations avec le Maroc serait un acte suicidaire». En novembre 2020, Fernando Grande-Marlaska Gómez, ministre espoagnol de l'Intérieur a déclaré à l'agence MAP que «les opérations conjointes entre les forces de sécurité espagnoles et marocaines dans des domaines tels que la lutte contre le terrorisme ou la lutte contre les organisations impliquées dans la criminalité grave sont l'un des meilleurs exemples qui illustrent l'étroite collaboration entre [le Maroc et l'Espagne]. Cette coopération entre les services de sécurité est fondée sur la confiance mutuelle et des relations solides et stables.»