Le géopoliticien Aymeric Chauprade a accusé le gouvernement espagnol d'être responsable du déferlement sans précédent de migrants candidats à l'exil dans les villes de Sebta et Melilia, au moment où les tensions diplomatiques entre Rabat et Madrid restent vivaces. Le flot des arrivées dans les villes de Sebta et Melilia s'est tari mais la police espagnole continuent de maltraiter les migrants qui avaient tenté la traversée. Depuis lundi, quelque 8 000 migrants ont rejoint la côte nord du Maroc par la plage ou par la mer, profitant d'un relâchement des contrôles frontaliers. Parmi eux, 6 000 ont déjà été expulsés vers le Maroc, selon les autorités espagnoles. Selon le géopolitique Aymeric Chauprade, «le gouvernement espagnol est directement responsable de la crise avec le Maroc Avoir accueilli et caché un chef du Polisario recherché pour de nombreux crimes est une provocation incroyable. C'est l'origine de la brouille et tout le reste en découle» a-t-il tweeté le jeudi 20 mai. Le gouvernement espagnol est directement responsable de la crise avec le #Maroc Avoir accueilli et caché un chef du Polisario recherché pour de nombreux crimes est une provocation incroyable. C'est l'origine de la brouille et tout le reste en découle. — Aymeric Chauprade (@a_chauprade) May 20, 2021 Des norias de bus affrétés par les autorités marocaines ont transporté toute la journée des migrants expulsés ainsi que ceux qui espéraient franchir à leur tour la frontière, pour les ramener dans leurs villes d'origine. En toile de fond de cette marée migratoire sans précédent persiste une crise diplomatique majeure entre Madrid et Rabat, profondément courroucé depuis l'arrivée en avril en Espagne, pour y être soigné, de Brahim Ghali, chef du Front Polisario, accusé de crimes contre l'humanité.