Des responsables au ministère de l'éducation nationale ont pu recueillir un afflux de témoignages de violences sexuelles dans des écoles, lesquelles impliquent des directeurs d'établissements scolaires dans la région de Fès. L'internant d'une école où des lycéennes sont acculées à abandonner leurs cours pour éviter d'être harcelées, est un triste exemple. Des faits de harcèlement moral et sexuel ont conduit les autorités publiques à ouvrir des enquêtes, à la suite d'une «dénonciation de plusieurs enseignants et responsables éducatifs» à Fès, a appris Barlamane.com. La région de Fès-Meknès a enregistré dernièrement, des cas de harcèlement sexuel, dont celui commis, en avril 2021, à la localité Outat El Haj, (province de Boulemane, par le directeur du lycée Al Mourabitine, (B.Z.), ayant contacté par téléphone l'étudiante (C.T.) pour l'inviter à le rejoindre dans un local inoccupé à cet établissement scolaire. Cette dernière a procédé à l'enregistrement de cette communication téléphonique avant de la partager, via l'application WhatsApp. Ce directeur a été déchargé de sa responsabilité et muté au lycée La Marche-Verte à Missour, où il occupe, actuellement, le poste de professeur de la langue française. Est-ce vraiment la solution idoine ? S'interrogent des parents d'élèves. Dans le même sillage, les services de la gendarmerie royale ont interpellé, le 10 avril, un professeur au groupe scolaire Beni Mtir, sis au douar Boubal, relevant de la commune rurale Ait Bourzouine (province El Hajeb) et ce, sur instructions du parquet général près la cour d'appel de Meknès, à la suite de plaintes déposées à son encontre, les 7 et 8 avril, par quatre parents d'élèves l'accusant d'attouchements sexuels sur leurs enfants mineures, poursuivant leurs études au sein dudit groupe scolaire. Le mis en cause a été placé sous mandat à la prison Toulal 2 à Meknès à la disposition du juge d'instruction et dont son audience est prévue, le 25 mai. D'autre part, le directeur de l'école Al Massira à El Hajeb, a été interpellé, le 31 mars, par les services de la police de cette ville, sur fond d'une plainte déposée à son encontre par un épicier, l'accusant d'abus sexuel sur son fils âgé de sept ans. Le mis en cause est, actuellement, en détention préventive à la prison Toulal 2. La première audience de son procès a été fixée le 10 juin.