Originaire du Bangladesh, Akayed Ullah avait été arrêté le 11 décembre, juste après avoir causé une explosion, en pleine heure de pointe, dans un couloir reliant Times Square, point névralgique de Manhattan, à la gare routière de Port Authority. Sa bombe a partiellement explosé et n'a fait aucune victime. L'homme qui avait tenté de se faire exploser en décembre 2017 dans les couloirs du métro new-yorkais de Times Square, inspiré par l'organisation Etat islamique, a été condamné jeudi à la prison à perpétuité par un juge fédéral de Manhattan. À l'audience, le juge fédéral Richard Sullivan a indiqué que la peine visait notamment à «envoyer un message» à ceux qui pourraient être tentés de perpétrer des actions similaires à celle d'Akayed Ullah. Son avocate, Amy Gallicchio, avait demandé que soit prononcée la peine minimum prévue par les textes, soit 35 ans de prison. Originaire du Bangladesh, Akayed Ullah avait été arrêté le 11 décembre, juste après avoir causé une explosion, en pleine heure de pointe, dans un couloir reliant Times Square, point névralgique de Manhattan, à la gare routière de Port Authority. Il s'était fixé au torse une bombe artisanale, qui n'avait que partiellement explosé. Il a été blessé. La déflagration n'avait pas fait de victime, mais l'attentat avait fait monter la tension après une attaque à la voiture-bélier fin octobre 2017 qui avait tué huit personnes dans le sud de Manhattan, un acte perpétré par un homme lui aussi inspiré par l'Etat islamique. La défense a assuré au procès qu'Akayed Ullah, qui résidait dans un quartier à forte population bangladaise de Brooklyn, n'avait voulu tuer personne. Mais l'accusation l'avait présenté comme le type même du «loup solitaire», décidé à perpétrer des attentats meurtriers au nom de l'organisation Etat islamique, citant à l'appui des messages qu'il avait postés sur les réseaux sociaux avant l'attentat. C'est «un miracle» que l'attaque n'ait pas fait de victime, a insisté jeudi Rebekah Donaleski, l'assistante de la procureure fédérale de Manhattan, Audrey Strauss. En novembre 2018, à l'issue d'un procès d'une semaine, un jury avait déclaré Akayed Ullah coupable des six chefs d'accusation retenus contre lui, dont quatre étaient chacun passibles de la réclusion criminelle à perpétuité. L'enquête avait montré que le jeune homme, arrivé aux Etats-Unis en 2014 avec un visa de regroupement familial, s'y était radicalisé progressivement. Il avait reconnu être inspiré par l'Etat islamique et avoir voulu se venger des frappes américaines contre l'organisation et dénoncer la politique américaine au Moyen-Orient. Jeudi, à l'audience, Akayed Ullah a présenté ses excuses et exprimé des regrets.